Les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l'ONU ont rencontré samedi les dirigeants de l'Union africaine dans le cadre de leur mission pour tenter d'enrayer l'escalade des violences au Burundi. "Les discussions ont porté sur le déploiement d'une force africaine et sur une reprise des discussions avec l'opposition pour mettre fin à la crise provoquée par l'élection controversée à un troisième mandat de M. Nkurunziza l'an dernier", selon le communiqué de l'UA. "La communauté internationale dit rester unie sur le Burundi", a déclaré le chef du Conseil de paix et sécurité de l'UA, Smail Chergui, soulignant l'importance de donner une priorité, par la communauté internationale, à la situation dans ce pays des Grands Lacs. Il existe "une forte convergence de vues entre l'Union africaine et les envoyés de l'ONU sur la nécessité urgente d'un dialogue politique inclusif" pour résoudre la crise au Burundi, à fait remarqué M. Chergui. Par ailleurs, la représentante des Etats-Unis, Samantha Power, a reconnu que les discussions de vendredi avec le président burundais "n'avaient pas été aussi productives" que ce que les représentants du Conseil de sécurité auraient souhaité. Le président burundais a campé sur une ligne intransigeante, rejetant les appels pour un dialogue inclusif, pour de nouveaux efforts de médiation et pour l'envoi d'une force africaine de 5.000 hommes. Il a de nouveau accusé le Rwanda voisin de soutenir des groupes d'opposition armés et a réfuté que la violence puisse déboucher sur des massacres ethniques. Un sommet de l'UA est prévu les 30 et 31 janvier en Ethiopie pour notamment évoquer le projet de force africaine au Burundi.