La séance du matin du Parlement, réuni dimanche au palais des nations (Alger) en session extraordinaire sur la révision de la Constitution, a été marquée par la présentation du projet de loi portant révision constitutionnelle. Présidée par Abdelkader Bensalah, cette séance s'est déroulée en présence de 516 parlementaires sur les 606 que comptent les deux Chambres du Parlement (Conseil de la nation et Assemblée populaire nationale). Convoquée le 30 janvier dernier par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, la session extraordinaire du Parlement s'est ouverte en présence du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed-Larbi Ould Khelifa, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, des membres du Gouvernement et de hauts responsables de l'Etat ont assisté à la cérémonie d'ouverture. Après l'ouverture des travaux, il a été procédé à l'approbation du règlement intérieur de cette session. Le règlement intérieur qui comprend 17 articles a été adopté à la majorité après sa présentation par le rapporteur de la commission conjointe du Parlement qui a évoqué la manière de gestion de la séance et mis en exergue les points qui seront soulevés. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a présenté au débute des travaux de cette séance le projet de loi, en s'étalant sur les principales dispositions de ce projet de loi. Il a souligné, à cette occasion, que la révision constitutionnelle intervenait pour couronner les réformes politiques initiées par le chef de l'Etat. M. Sellal a relevé, à ce propos, que le président Bouteflika avait choisi de conférer au projet de révision de la Constitution un "caractère consensuel" et une "approche globale" avec une "large consultation sans aucune exclusion". Le Premier ministre a précisé, en outre, que la révision de la Constitution était venue "concrétiser l'engagement pris par le président Bouteflika devant le peuple algérien dans le cadre des réformes politiques qu'il avait initiées", ajoutant que ce projet "répond aux aspirations du peuple et s'inscrit en droite ligne avec les grandes mutations qu'a connues la société algérienne". Qualifiant le projet de révision d'"ambitieux" et de "prometteur", il a estimé qu'il s'agit d'un "jour historique" pour l'Algérie, ajoutant que ce projet permettra d'"immuniser" le pays contre les bouleversements politiques et les menaces qui guettent sa sécurité nationale. Dans leurs interventions, les présidents des groupes parlementaires des partis du Front de libération nationale (FLN), du Rassemblement national démocratique (RND), du tiers présidentiel, ainsi que les Indépendants se sont exprimés en faveur du projet de révision constitutionnelle. Le Front des forces socialistes (FFS), l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) et le Front de la justice et du développement (FJD) ont décidé de boycotter cette session.