L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a appelé jeudi à une surveillance accrue des aéroports du monde afin de contrer la propagation de l'épidémie du virus Zika qui a gagné d'autres continents de la planète. L'agence onusienne établie à Montréal (Canada) a indiqué dans un communiqué que "la lutte contre l'épidémie se concentre actuellement sur la réduction dans les aéroports (contrôle vectoriel) de la population de moustiques Aedes Aegypti qui transmettent le virus". L'OACI a encouragé les transporteurs aériens à suivre les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) concernant l'usage des insecticides pertinents lors de la désinfection des cabines. "Les acteurs du secteur aérien vont continuer à partager des informations et des ressources pour aider à contrôler l'épidémie" dont la diffusion, au-delà de son foyer sud-américain, est accélérée par les déplacements par avion, a assuré l'agence de l'ONU. L'OACI agit en "étroite collaboration" avec les autorités sanitaires américaines (CDC), l'Association internationale du transport aérien (IATA), le Conseil international des aéroports (ACI) et d'autres agences de l'ONU concernées, a-t-elle indiqué. Le Zika est transmis par le moustique tigre Aedes albopictus ainsi que par le moustique Aedes aegypti, également vecteurs de la dengue, de la fièvre jaune et du chikungunya. Le virus constitue une menace pour les femmes enceintes et entraîne dans certains cas de graves complications chez les foetus. Compte-tenu des risques de malformations pour les foetus, l'OMS a décrété une "urgence de santé publique de portée internationale". Une quinzaine de pays d'Amérique latine sont concernés au premier chef, dont la Colombie, deuxième pays le plus touché après le Brésil. La Colombie avait attribué vendredi dernier trois cas de décès dans le pays à des complications liées au virus Zika. Le virus a gagné d'autres pays dans d'autres continents, comme la Chine, via des personnes infectées lors de voyages en Amérique latine.