La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a estimé mardi à Alger que l'amélioration des pratiques pédagogiques était une nécessité pour s'adapter aux changements qui marquent le secteur et répondre aux aspirations des élèves. Lors d'une conférence d'évaluation, Mme Benghebrit a précisé devant les représentants des conseils des instances d'inspection que le "principal défi pour la tutelle est désormais d'améliorer les pratiques pédagogiques pour s'adapter aux changements, répondre aux aspirations des élèves du troisième millénaire et adapter les modes de gestions à tous les niveaux". L'objectif escompté de l'amélioration des pratiques pédagogiques étant le "respect des lois, la mise en place d'un système d'indices, la consécration de la concertation et de l'éthique à travers la mise en oeuvre de la charte de déontologie du secteur de l'Education". La ministre a rappelé les causes ayant favorisé la création de cette instance en octobre dernier dont la "consécration d'un espace de concertation et d'échange pour les inspecteurs, toutes catégories confondues". Mme Benghebrit a exprimé ses préoccupations quant aux problèmes auxquels sont confrontées les instances et les solutions proposées, appelant les inspecteurs à "maîtriser les indices sur le double plan wilayal et national, à analyser les résultats scolaires et à accompagner les établissements en coordination avec les directeurs de l'éducation". La ministre a estimé que le défi d'atteindre une école de qualité ne peut être relevé qu'à travers la "formation continue et le changement des modes de gestion". Après avoir salué les réalisations accomplies dans le secteur de l'éducation durant les 15 dernières années, Mme Benghebrit a relevé "une certaine insatisfaction en ce qui concerne la maîtrise des matières enseignées par les élèves et le climat qui prévaut dans les établissements scolaires". Ces lacunes sont dues, a-t-elle précisé, au "non-respect du règlement intérieur, à la hausse croissante du nombre d'élèves et d'enseignants, au jeune âge des enseignants et aux mutations sociales". Bien que cette insatisfaction n'est pas exprimée par la majorité, elle demeure néanmoins un indice à prendre en charge, a estimé la ministre qui a appelé la famille éducative à la mobilisation et à un engagement plus grand.