Plusieurs responsables onusiens ont appelé mardi à renforcer la coopération entre les Nations Unies et les organisations régionales ainsi qu'à garantir l'obtention d'un financement durable en matière de consolidation de la paix, lors d'une réunion du Conseil de sécurité. Le président du Groupe consultatif d'experts chargé de l'examen du dispositif de consolidation de la paix, Gert Rosenthal, par ailleurs ambassadeur du Guatemala, a tout d'abord insisté sur le fait qu'il faudrait repenser la notion de consolidation de la paix, généralement associée aux situations d'après-conflit, pour y inclure les périodes avant et pendant les conflits. M. Rosenthal a ainsi recommandé aux 15 membres de mettre l'accent sur les mesures préventives et les causes profondes des situations de conflit. Il a aussi appelé à améliorer la coordination entre les organes de l'ONU, notamment entre le Conseil de sécurité, le Conseil économique et social (ECOSOC) et l'Assemblée générale. M. Rosenthal a également insisté sur la nécessité pour les Nations Unies de s'appuyer sur des partenaires extérieurs, tels que les organisations régionales et les institutions financières internationales, notamment pour que la consolidation de la paix puisse s'appuyer sur un financement durable et prévisible. S'exprimant de son côté en sa qualité de président de la Commission de consolidation de la paix, Macharia Kamau, qui est également ambassadeur du Kenya auprès de l'ONU, a déclaré que l'examen en cours de l'architecture de consolidation de la paix devra permettre de définir une nouvelle approche dans le contexte du programme de développement durable à l'horizon 2030. Le président de la Commission de consolidation de la paix a estimé que les fonds débloqués sont parfois alloués de manière trop prépondérante à des tâches urgentes, alors même que la consolidation de la paix exige parfois des efforts sur le long terme. Notant l'importance de la consolidation de la paix pour le continent africain, M. Kamau a en outre indiqué que l'ONU devrait investir davantage en la matière dans d'autres régions du monde. En tant qu'ancien président de la Commission de consolidation de la paix, Olof Skoog, ambassadeur de la Suède auprès de l'ONU, a quant à lui insisté sur l'adoption par la Commission de méthodes de travail plus transparentes et stratégiques, un ordre du jour plus souple, une intégration plus importante et l'amélioration des partenariats avec les organisations régionales et sous-régionales. Il a en outre souligné la nécessité de disposer de ressources suffisantes pour appuyer les priorités de la Commission, mais aussi pour renforcer les capacités nationales.