L'Observatoire national du Service public (ONSP), nouvel organe de consultations chargé du développement de l'Administration et de la lutte contre la bureaucratie, a été installé samedi à Alger. La cérémonie d'installation de cet observatoire a été présidée par le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Nouredine Bedoui en présence de membres du gouvernement, du président de Conseil national économique et social (CNES), Mohamed Seghir Babes, de cadres de différents secteurs et de représentants de la société civile. A cette occasion, M. Bedoui a souligné que "la dynamisation" de l'observatoire national du service public s'inscrivait dans le cadre des réformes engagées en 2011 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ajoutant que cet observatoire permettrait au ministère de l'Intérieur et aux secteurs concernés de "mettre en place des politiques publiques pour garantir et moderniser le service public et lui permettre de rattraper le retard accusé dans certains secteur, répondre aux aspirations du citoyen et s'adapter au développement technologique, à l'urbanisation et à la modernité". Le ministre a promis de ne ménager aucun effort pour permettre à l'observatoire de travailler dans "un environnement sain" car, a-t-il dit "le gouvernement attend beaucoup de ce nouvel organe". Le décret portant création de cet Observatoire a été adopté fin décembre dernier par le Conseil des ministres et publié dans le journal officiel no 2 de janvier 2016. Présidé par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, cet Observatoire est chargé de promouvoir et de développer le service public et l'Administration, en concertation avec les départements ministériels et les institutions concernées et de proposer les règles et mesures tendant à l'amélioration de l'organisation et du fonctionnement du service public, en vue de leur adaptation aux évolutions économiques, sociales et technologiques ainsi qu'aux besoins des usagers, selon le décret. L'ONSP est composé de cinq personnalités parmi les hauts cadres ayant exercé des fonctions supérieures au sein des institutions de l'Etat et de représentants des ministères des Finances, de l'Industrie et des Mines, de l'Energie, du Commerce, de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville, des Transports, de l'Education nationale, du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière et de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Il compte aussi des représentants de la Direction générale de la fonction publique, du Conseil national économique et social et de l'Office national des statistiques, deux présidents d'APW, deux présidents d'APC, ainsi que deux représentants d'associations à vocation nationale et un représentant des médias. Les membres de l'observatoire sont désignés pour une durée de 3 années renouvelable par arrêté du ministre de l'Intérieur sur proposition des institutions et organismes dont relève cet organe. En matière d'accès des citoyens au service public, cet organe est chargé d'étudier et de proposer toute mesure tendant, entre autres, à promouvoir et protéger les droits des usagers et l'équité dans l'accès au service public et de contribuer à la simplification et à l'allègement des formalités administratives. Il élabore des rapports à l'attention du président de la République et du Premier ministre. Il est en outre chargé de proposer des actions de synergie et de mise en réseau entre les départements ministériels, administrations et organismes publics en vue de promouvoir l'innovation et la performance en matière de prestations de service public.