Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et la Ligue des Etat arabes, Abdelkader Messahel a affirmé mardi à Tunis qu'il n'y avait pas d'"alternative" à la solution politique appuyée par la communauté internationale afin de contenir la crise libyenne assurant que la mise en place à Tripoli du gouvernement proposé par le Conseil présidentiel libyen est la seule issue pour réaliser un sursaut national. "Il s'agit du sursaut national auquel aspire le peuple libyen qui fait face à une grave crise économique et humanitaire accentuée par la menace terroriste", a précisé M. Messahel, dans une allocution, lors de la 8e réunion des pays voisins de la Libye. L'Algérie qui "ne ménage aucun effort pour venir en aide aux frères libyens pour se rapprocher et s'entendre est déterminée à accompagner le gouvernement d'union nationale une fois mis en place et l'aider à transcender les difficultés face à l'édification des nouvelles institutions libyennes et la lutte antiterroriste qui menace ce pays frère mais aussi la sécurité et la stabilité des pays voisins", a soutenu le ministre. M. Messahel a rappelé, dans ce contexte, que l'Algérie a "moult fois exprimé son rejet d'une intervention militaire comme solution en Libye, car convaincue que ce moyen ne fera qu'aggraver la crise". "Les expériences ont, sans aucun doute, confirmé cette vérité", a souligné M. Messahel se disant "convaincu de la capacité des Libyens, mus d'une sagesse et une détermination certaine, à dépasser leurs différends sans intervention étrangère dans leurs affaires à travers la solution politique à laquelle ils sont parvenus". "Il nous appartient de les encourager et de les accompagner dans cette voie à même de préserver l'unité territoriale et nationale de la Libye et de renforcer la cohésion de son peuple", a ajouté M. Messahel, précisant que l'accord politique approuvé par la communauté internationale au titre de la résolution 2259 du Conseil de sécurité en date du 23 décembre 2015 constituait une entente essentielle de la communauté nationale libyenne qui trace la voie à suivre pour mettre fin à la crise et faire face au terrorisme". Le ministre a souhaité que "les concertations entre les pays voisins de la Libye aident les Libyens à sortir de la crise qui menace directement la sécurité et la stabilité de leur pays et de la région", estimant que l'entente politique entre les Libyens "est porteuse de beaucoup d'espoir pour un avenir meilleur favorisant la réconciliation, la sécurité et la stabilité dans un Etat reposant sur les institutions qui s'emploient en faveur de l'édification, du développement et de la lutte antiterroriste". M. Messahel a rappelé que l'Algérie avait été la première à appeler à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale investi de la gestion de la transition et à exhorter les Libyens à s'unir et à appliquer l'accord politique, notamment l'établissement du gouvernement à Tripoli.