«En l'absence d'une solution consensuelle et d'un règlement politique, la situation dans ce pays voisin risque de se détériorer au profit des groupes terroristes», a averti M. Messahel, ajoutant que l'Algérie «continuera à soutenir les efforts du représentant spécial de l'ONU pour l'édification d'une nouvelle Libye sécurisée, stable et sereine en faveur de la stabilité de la région». Selon lui, «privilégier le dialogue, la concertation et la solution politique en vue de parvenir à une solution pacifique mettra un terme aux peines que le peuple libyen endure depuis des années». Aujourd'hui, a affirmé M. Messahel, «la responsabilité incombe principalement aux libyens de sortir de cet enlisement, de cette guerre entre frères, et de s'engager résolument sur la seule voie qui compte aujourd'hui, celle de la paix, de la stabilité et du développement». Il assure que «la poursuite du conflit ne fera qu'accroître les menaces qui pèsent sur l'ensemble de la région». Pour le représentant de la Tunisie, le secrétaire d'Etat chargé des Affaires arabes et africaines, Touhami Abdouli, son pays est touché de plein fouet par l'absence de toute autorité libyenne contrôlant plus particulièrement la ligne frontalière. Le nouveau représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler, a mis l'accent sur le fait qu'il soit crucial de trouver une solution rapidement à la crise en Libye. «Pour la Libye, le facteur essentiel, c'est le temps», a-t-il déclaré à ce propos. Le diplomate allemand, Martin Kobler, a rappelé les dernières consultations qu'il avait menées en Libye avec les deux parties antagonistes : le Parlement de Tobrouk (Est), reconnu par la communauté internationale, et le Congrès général national (CGN, basé à Tripoli). Il dira à ce sujet que «lors de mes dernières consultations, j'ai souligné que les textes de l'accord ne doivent pas être changés». Les représentants des pays présents à cette réunion ont, par ailleurs, assuré de «la détermination de leurs pays à apporter leur plein soutien aux autorités libyennes dès l'installation du gouvernement d'entente nationale et à les accompagner dans leurs efforts de reconstruction». Rappelons que les pays voisins de la Libye avaient décidé, dans le passé, comme l'a confirmé à notre rédaction le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, de la création d'une commission chargée de collecter et d'échanger les renseignements relatifs aux mouvements terroristes activant notamment en Libye. La présidence de cette commission «sécurité» a échu à l'Algérie, tandis que la commission politique est confiée à l'Egypte, a-t-il assuré. Ont pris part à cette réunion l'Egypte, le Tchad, la Tunisie, le Niger, l'Algérie, la Libye, le Soudan ainsi que des représentants de l'Union africaine, l'Union européenne et de la Ligue arabe. Cette rencontre, rappelons-le, intervient après celle organisée en juin dernier dans la capitale Tchadienne, N'Djamena. M. B.