Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a pris part à la conférence internationale sur la prévention de l'extrémisme violent qui s'est tenue les 7 et 8 avril courant à Genève. Cette conférence a été l'occasion d'un large débat autour du plan des Nations Unies sur la prévention de l'extrémisme violent publié par le secrétaire général de l'ONU le mois de janvier dernier. Intervenant dans le cadre du segment de haut niveau de cette conférence, M. Messahel a tenu à souligner toute l'importance qu'accorde l'Algérie à la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme en ce qu'ils constituent des menaces à la sécurité des Etats ainsi qu'à la paix et la stabilité internationales. Il a rappelé, à cet égard, l'attachement du peuple algérien, réaffirmé dans la Constitution révisée le 7 février dernier, à "garder l'Algérie à l'abri de la fitna, de la violence et de tout extrémisme, en cultivant ses propres valeurs spirituelles et civilisationnelles de dialogues de conciliation et de fraternité dans le respect de la Constitution et des lois de la République". Il a, ainsi, rappelé les grands axes de la stratégie de lutte contre l'extrémisme violent et de déradicalisation mise en oeuvre sous l'impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, depuis plus d'une décennie et qui a permis au pays de rétablir la sécurité et de retrouver la paix et la stabilité. M. Messahel a aussi souligné les efforts que déploie l'Algérie pour renforcer sa démocratie qu'elle perçoit comme "le meilleur rempart et la meilleure arme pour lutter contre l'extrémisme violent et le terrorisme". Il a, également, insisté sur la nécessité de renforcer le rôle de l'Etat de droit, le respect des droits de l'Homme et la bonne gouvernance, précisant que les réformes institutionnelles engagées ainsi que la récente révision de la Constitution tendent toutes à promouvoir cet objectif. M. Messahel a rappelé le rôle déterminant joué par la politique de réconciliation nationale dans le retour et la réinsertion dans la société des personnes précédemment impliquées dans les activités terroristes. Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes a, également, présenté à l'assistance les nombreuses mesures prises par l'Algérie dans le cadre de la politique de déradicalisation dans les différents domaines notamment ceux de l'éducation, la culture, les affaires religieuses et l'économie. Les conclusions de cette conférence contribueront à enrichir le travail d'adaptation de la stratégie des Nations Unies de lutte contre le terrorisme qui aura lieu à l'occasion de son 10ème anniversaire qui sera célébré au mois de juin prochain.