Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a une très bonne appréciation du rôle de l'Algérie, qu'il trouve «constructif» et «bénéfique» dans la lutte mondiale contre le terrorisme. Les Etats-Unis, a-t-il fait savoir dans une lettre adressée à notre ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et des Etats de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, sont disposés à travailler en «étroite collaboration» avec l'Algérie dans ce domaine. D'une façon particulière, il est reconnaissant à Abdelkader Messahel, au gouvernement et au président Bouteflika, «pour avoir accueilli la conférence sur la déradicalisation les 22 et 23 juillet dernier». Le chef de la diplomatie américaine a relevé que «la conférence a fait évoluer une approche globale sur la prévention de la propagation de l'extrémisme violent et a encouragé les autres gouvernements et organisations à se joindre au mouvement mondial pour la lutte contre l'extrémisme violent (CVE)». Il rappelle qu'«un sommet des chefs d'Etat sur la lutte contre l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et l'extrémisme violent» se tiendra en marge de l'Assemblée générale des Nations unies le 29 septembre». Le secrétaire d'Etat américain suggère à l'Algérie d'élaborer un «manuel détaillé sur la déradicalisation pour répertorier les bonnes pratiques, les leçons apprises et les modèles de programmation présentés et discutés lors de la conférence sur la déradicalisation». Selon John Kerry, ce manuel «pourrait également mettre en évidence une série d'interventions de déradicalisation efficaces et respectueuses des droits, qu'elles soient menées par les gouvernements, la société civile, le secteur privé ou les organisations multilatérales, à partir desquelles les parties prenantes intéressées pourraient en tirer profit». Il propose à Abdelkader Messahel de s'y mettre en étroite collaboration avec les Etats-Unis. Le secrétaire d'Etat américain a eu déjà, il y a moins de deux semaines, à faire savoir que les Etats-Unis «apprécient» les efforts déployés par l'Algérie pour promouvoir la paix et la stabilité en Afrique du Nord et au Sahel. C'était dans sa réponse à une lettre de félicitations – suite à la signature d'un accord sur le nucléaire iranien entre les grandes puissances et l'Iran – que lui a adressée notre ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. En matière de lutte contre le terrorisme et pour la promotion de la paix et la sécurité dans la région et dans le monde, l'Algérie jouit d'un grand prestige auprès de ses partenaires. Notre pays a toujours condamné avec la plus grande vigueur, systématiquement, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, les attaques terroristes où qu'elles se produisent, Notre pays réaffirme à chaque occasion son «refus absolu» du terrorisme aveugle qui n'épargne aucune région dans le monde et de ses actes ignobles, lâches et barbares. L'Algérie s'engage pleinement à soutenir les peuples et les gouvernements des pays frappés par le terrorisme, dans leur lutte contre les groupes extrémistes qui sèment la terreur au milieu des civils. Dans ce sens, rappelons que le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, était les 27 et 28 juillet à Madrid, pour la réunion spéciale de haut niveau du Comité des Nations unies contre le terrorisme, dont la thématique a été «les combattants étrangers» où il a développé la position de l'Algérie sur la problématique des combattants étrangers. A cette occasion, il avait informé les participants des conclusions et recommandations de la Conférence internationale d'Alger sur l'extrémisme violent et sur la déradicalisation.