L'Algérie, qui participe cette semaine, à New York, au Sommet mondial sur la lutte contre l'extrémisme violent, a présenté un certain nombre de propositions considérées comme des moyens efficaces pour mettre un terme au terrorisme qui menace la planète. Par la voix du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, l'Algérie qui a remis officiellement aux Nations unies un recueil offrant une perspective des grandes mesures constitutionnelles politiques, sécuritaires, économiques, sociales et culturelles prises en matière de lutte contre l'extrémisme violent et de déradicalisation, n'a pas manqué d'appeler à la conjugaison des efforts de toute la communauté internationale face à ce fléau dévastateur. Présentant l'expérience vécue depuis les années 1990, où des politiques ont été mises en pratique dans le pays pour lutter efficacement contre le terrorisme, Messahel a appelé au renforcement de la lutte internationale contre ce «fléau criminel et barbare qui ne connaît pas de frontières, ne reconnaît pas la valeur de la vie humaine et représente une menace renouvelée pour tous les pays et tous les peuples». La démocratie comme antidote Comme première solution suggérée, le renforcement de la démocratie, considéré comme étant un «choix stratégique de l'Algérie moderne en ce qu'elle représente l'un des meilleurs instruments de modernisation du pays, mais aussi de lutte contre le terrorisme et ses matrices idéologiques». Les approches économiques et sociales intègrent elles aussi la lutte contre l'extrémisme violent, le terrorisme et la prévention de la violence extrémiste et en font des éléments importants dans la politique de développement du gouvernement algérien. Selon Messahel, l'Algérie a acquis une «précieuse» expérience dans la lutte contre l'extrémisme violent, qu'elle est «disposée» à partager dans l'intérêt de la lutte commune contre le terrorisme Sur ce, le ministre a souligné que la conférence internationale d'Alger sur la lutte contre l'extrémisme violent et sur la déradicalisation et le manuel «que nous mettons à la disposition des instances de l'ONU et des pays participants à ce sommet répondent à ce souci de partage» de l'expérience algérienne dans la lutte contre les multiples formes de l'extrémisme violent ainsi qu'en matière de déradicalisation. S'agissant du manuel sur la déradicalisation et la lutte contre l'extrémisme violent, Messahel a indiqué que «c'est un document qui donne un aperçu sur les grandes mesures prises par l'Algérie pour lutter contre les sources de l'extrémisme violent». «Il offre une perspective des différentes dimensions de la politique de déradicalisation menée avec succès par mon pays», a-t-il déclaré, rappelant qu'il a été élaboré par l'Algérie à la demande des institutions du système des Nations unies chargées de la lutte contre le terrorisme dans le but de faire bénéficier la communauté internationale dans son ensemble de l'expérience algérienne. Enfin, Messahel a annoncé, à cette occasion, que, dans le prolongement des conclusions de la conférence d'Alger, l'Algérie organisera, au cours des mois à venir, deux ateliers, l'un portant sur «le rôle de la démocratie dans la lutte contre l'extrémisme violent» et le second sur «le rôle de la prévention dans la lutte contre l'extrémisme violent et l'exigence d'approche globale pour ce faire».