Le président de la Société algérienne de dermatologie esthétique et cosmétique (SADEC), Pr.Aomar Amar Khodja a indiqué jeudi à Alger que 5 % des Algériens souffraient de dermatite atopique. La dermatite atopique (ou eczéma atopique, ou dermite du nourrisson, anciennement eczéma constitutionnel) est une pathologie allergique touchant la peau et atteignant notamment les enfants. Même si le taux d'atteinte de cette maladie n' a pas encore atteint celui enregistré dans les pays européens (15 à 25 %), plusieurs cas de cette pathologie ont été signalés ces dernières années, a précisé le Pr. Amar Khodja en marge des 11e journées de la société algérienne de dermatologie esthétique et cosmétique. Parmi les causes de cette maladie, le spécialiste a cité notamment les facteurs génétiques et environnementaux dont l'industrialisation et les microbiotes. Il a en outre annoncé la formation d'une équipe médicale spécialisée des différents établissements hospitalo-universitaires du pays pour adhérer à la fondation pour la dermatite atopique afin de tirer profit de son expérience à l'instar de certains pays du monde. Le Pr. Amar Khodja, du service de dermatologie du CHU Mustapha Pacha, a précisé à cet égard que les objectifs de ce projet ont été définis et les moyens nécessaires mis en place notamment le renforcement des moyens de communication (Internet et réseaux sociaux), l'appui de la formation et la promotion de l'éducation thérapeutique au profit du corps médical, le malade et de son environnement. De son côté, le Pr. Georges Farah, président de la fondation pour la dermatite atopique a cité les principales missions de sa fondation qui prend en charge notamment la recherche et l'éducation thérapeutique du malade, relevant l'adhésion à cette fondation d'un réseau de spécialistes en dermatologie de différents établissements hospitalo-universitaires en vue d'améliorer la prise en charge des malades. Pour sa part, Dr. François Stalder, dermatologue à l'hôpital de Nantes (France) a révélé que seuls 30% des patients appliquent correctement le traitement et que 3/4 d'entre eux ne sont pas satisfaits des résultats enregistrés en la matière, appelant à promouvoir l'éducation thérapeutique collective pour les malades et leurs familles. Evoquant les obstacles existant dans le domaine de l'éducation thérapeutique, il a cité l'absence de financement, la faible motivation et la pression de l'administration hospitalière.