Le ministre de l'Industrie et des mines, Abdessalam Bouchouareb, s'est félicité, lundi, des résultats du 1er Forum d'affaires algéro-émirati, tenu dimanche à Abu Dhabi, indiquant qu'une autre rencontre est prévue à Alger afin de concrétiser des projets de partenariat. Dans sa déclaration à l'APS à l'issue de sa visite dans la capitale émiratie, M. Bouchouareb a considéré que ce Forum avait permis aux deux pays de concrétiser la "relation de confiance" qui les lie, et ce, à travers le ciblage direct des domaines potentiels de partenariat. "Nous ne sommes pas venus ici pour seulement signer des contrats mais aussi et surtout pour identifier toutes les possibilités d'investissement entre les deux pays, et nous avons abouti à des discussions très avancées", ajoute-t-il. Il s'agit, en particulier, des secteurs de la sidérurgie, de l'agriculture et des énergies renouvelables où les deux parties sont en discussion avancées pour créer des projets communs en Algérie devant être concrétisés "dans les plus brefs délais", selon lui. C'est dans ce sens que les parties se sont accordées sur la tenue d'une autre rencontre à Alger mais dont la date n'a pas encore été fixée. "Les Emiratis nous ont promis qu'une forte délégation se rendra en Algérie, soit pour concrétiser les projets en cours de discussion, soit pour avancer encore plus loin dans ces partenariats", assure le ministre. A cette occasion, l'Algérie et les Emirats Arabes Unis (EAU) se sont engagés à créer "toutes les conditions nécessaires" pour donner un nouvel élan à leurs relations économiques à travers des projets concrets et bénéfiques pour les deux parties, avance M. Bouchouareb. ==Relancer les projets en suspension== Interrogé sur les projets déjà engagés par des entreprises émiraties en Algérie mais qui n'ont pas abouti, le ministre explique cette situation par le fait que l'environnement dans lequel ces projets avaient été entamés n'était pas favorable. "Ces projets avaient, peut-être, été conçus dans la précipitation où l'on n'avait pas pensé à tous les (aspects) concernés. Un projet doit se construire avec l'environnement du pays qui le reçoit sans omettre aucun (aspect)", relève-t-il. Mais aujourd'hui, ajoute-t-il, l'Algérie a changé et dispose d'un climat des affaires beaucoup plus attractif traduit dans le prochain code de l'investissement qui doit aboutir avant fin juin prochain. Un fait qui donne plus de chance de réussite aux projets de partenariat qu'ils soient nationaux ou étrangers, selon lui. Dans ce sillage, le ministre fait savoir que les deux parties avaient évoqué deux projets qui peuvent être relancés. Il s'agit d'un projet médical à Sid Abdallah (Alger) et d'un projet industriel à Jijel, précise le ministre qui assure que l'Algérie restera ouverte à toute proposition de réactivation des projets suspendus. Concernant les projets de partenariat en discussion avec les Emiratis, le ministre indique que l'intérêt de l'Algérie ne réside pas uniquement dans la création de valeur ajoutée, de croissance et d'emplois mais surtout dans le transfert du savoir-faire et de technologie. "Ce point est notre principal objet de discussions", fait valoir M. Bouchouareb qui observe que "c'est grâce aux Emiratis que nous avions pu ramener Mercedes et d'autres technologues de renommée en Algérie", à travers trois usines pour la production de poids lourds de marque Mercedes-Benz/SPA à Rouïba (Alger), de celle de fabrication de véhicules Mercedes-Benz/SPA pour l'Armée nationale à Aïn Bouchekif (Tiaret) et de celle fabrication de moteurs Mercedes-Benz, Deutz et MTU pour usage des poids lourds à Oued Hamimine (Constantine). "Jusqu'à maintenant, les transferts du savoir-faire que nous réalisons se mettent en place difficilement. Mais avec les Emiratis, ça ce passe beaucoup plus rapidement", indique M. Bouchouareb. Le 1er Forum d'affaires algéro-émirati a été couronnés par la signature d'un protocole d'accord entre le groupe public agroalimentaire Agrodiv et une entreprise émiratie pour le développement de fermes pilotes intégrées pour la production de céréales, fourrage et fruits et légumes. Un accord de coopération a aussi été signé entre le Forum des chefs d'entreprises (FCE) et la Fédération des chambres du commerce et d'industrie des EAU portant sur le suivi permanant des projets de partenariats bilatéraux.