Un hommage appuyé a été rendu samedi à Alger au président du Haut conseil islamique (HCI), Cheikh Bouamrane, par l'association "Les amis de la Rampe Louni Arezki", en sa qualité d'un des premiers instituteurs algériens ayant exercé dans un établissement scolaire du quartier algérois éponyme durant la période coloniale. La cérémonie d'hommage a eu lieu à l'école Soummam où Cheikh Bouamrane avait marqué, par son métier d'instituteur entre 1950 et 1956, ses élèves qui ont tenu à lui exprimer leur "gratitude" et leur "respect" par le biais de l'association dont ils sont, pour nombre d'entre eux, devenus des membres actifs. En dépit de son âge avancé (92 ans) et de son état de santé, Cheikh Bouamrane a tenu à répondre présent, aux côtés de membres de sa famille, des responsables du HCI et de personnalités, à l'instar du Dr Saïd Chibane et du juriste et militant des droits de l'homme, Ali Haroun. Les anciens élèves de M. Bouamrane ont été unanimes à relever les qualités professionnelles et humaines de leur ancien instituteur qui "au-delà de son rôle d'enseignant, il était également un père qui conseillait et soutenait". "Il était pour nous un soutien moral et un compagnon psychologique durant une époque très difficile de la colonisation française en Algérie", a confié le président de l'association, Lounis Ait-Aoudia. La particularité exceptionnelle pour un Algérien d'être instituteur à l'époque a été particulièrement évoquée par les différents intervenants, qui ont mis en avant les qualités de M. Bouamrane "militant engagé" et "fin pédagogue". L'occasion a été saisie pour évoquer l'apport d'autres instituteurs algériens ayant exercé dans le même établissement, alors appelée "école des garçons de la Rampe Vallée" comme les frères Loumi et de M. Zaalouk.