L'introduction en Bourse de la Société des ciments d'Aïn El Kebira (SCAEK, siège à Sétif) permettra d'augmenter la capitalisation boursière à un (1) milliard de dollars, a affirmé mardi le directeur général de la Société de gestion de la Bourse des valeurs (SGBV), M. Yazid Benmouhoub. "Avec l'entrée de la SCAEK, nous allons fêter le premier milliard de dollars" de capitalisation boursière contre 15 milliards de DA actuellement, a déclaré à l'APS M. Benmouhoub en marge d'une journée d'information sur la souscription en bourse de cette filiale du Groupe public des ciments d'Algérie (GICA) qui s'étalera du 15 mai au 13 juin. M. Benmouhoub a également indiqué s'attendre à l'introduction en Bourse avant fin 2016 de quatre autres entreprises publiques, qui permettra de porter le portefeuille de la Place d'Alger à dix entreprises. Il s'agit, selon le même responsable, de deux autres cimenteries de GICA, du Crédit populaire algérien (CPA), Cosider Carrières (filiale du groupe public Cosider) et la Compagnie nationale d'assurance et de réassurance (CAAR). En parallèle, deux autres sociétés publiques devraient entrer en Bourse à travers des opérations d'emprunts obligataires prévues en 2016 et 2017, a fait savoir le directeur général de la SGBV sans dévoiler l'identité de ces deux sociétés. De son côté, le PDG de la SCAEK, Laid Khaber, a précisé que l'entrée en Bourse de cette filiale de GICA "contribuera au financement des travaux d'extension de ses capacités de production". En effet, l'entrée en production, programmée pour septembre prochain, de la deuxième ligne de production devrait permettre de porter ces capacités à trois (3) millions de tonnes par an contre un (1) million de tonnes actuellement, a-t-il noté. Concernant cette cotation en Bourse, M. Khaber a souligné qu'il s'agit d'une "importante opportunité d'investissement pour les épargneurs nationaux à travers un placement sûr et rentable avec un rendement annuel de 6% exonéré d'impôts". "Les dividendes relatives à cette opération seront comptabilisées à partir de janvier 2016 au lieu de mai 2016", a fait savoir le PDG de la cimenterie d'Ain El Kebira. Située à moins de 100 Km des ports de Béjaïa et de Skikda, cette usine dispose d'un immense gisement de matières premières avec une durée de vie d'environ 100 ans avec un rythme annuel de trois (3) millions de tonnes, a-t-on expliqué. Pour rappel, la souscription en Bourse de la SCAEK vise une augmentation de 35% de son capital social, à travers l'émission de nouvelles actions à prix fixe de 1.600 DA/titre. Cette souscription se fera à travers l'émission de 11,846 millions d'actions nouvelles d'un montant global de 18.953.600.000 DA. L'émission de ces actions sera répartie à hauteur de 37% pour les investisseurs institutionnels tels les banques et compagnies d'assurances (4.383.020 actions), de 37% pour les personnes physiques (4.383.020 actions), de 25% pour les personnes morales (2.961.500 actions) et de 1% pour le personnel de l'entreprise (118.460 actions). L'entreprise SCAEK a obtenu récemment l'aval de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB) pour son entrée en bourse, par augmentation de capital, par appel public à l'épargne. La cimenterie d'Aïn El Kebira a réalisé un chiffre d'affaires de près de 8,5 milliards de DA en 2015 et a produit 1,32 million de tonnes de ciment pour une capacité nominale installée d'un 1 million de tonnes (+32%). Par ailleurs, le Groupe GICA a réalisé une production record en 2015 qui s'est établie à 12,14 millions de tonnes de ciment contre 11,55 millions de tonnes en 2014 (+5%), alors que les prévisions tablaient sur 11,61 millions de tonnes sur 2015, soit 526.057 tonnes de ciment de plus par rapport aux pronostics. Ce groupe s'est fixé comme priorité de contribuer à combler le déficit en matière de ciment, estimé à quelque quatre (4) millions de tonnes/an. A l'horizon 2019, GICA compte augmenter sa production à près de 23 millions de tonnes conformément aux orientations des pouvoirs publics visant à encourager l'investissement productif, notamment dans les filières stratégiques, et à réduire les importations.