Un plan d'action pour la lutte contre les violences sexuelles faites aux adolescentes a été lancé, mercredi à Alger, par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem. Ce plan est axé sur plusieurs actions portant notamment sur la mise en oeuvre de mécanismes de signalement à travers un numéro vert pour signaler les abus sexuels et aider à rompre le silence afin de prendre en charge les victimes. La formation spécialisée des professionnels des secteurs concernés par le travail d'écoute, de suivi et d'accompagnement des victimes de violences sexuelles et l'élaboration d'un guide de prévention pour une meilleure prise en charge assurée par un personnel qualifié et formé, figurent parmi les actions préconisées. Ce plan, visant à renforcer la coordination intersectorielle de la phase d'identification de l'abus sexuel jusqu'à la phase de réparation psychologique, porte également sur l'organisation des campagnes de sensibilisation sur la violence sexuelle et ses conséquences et la prise en charge psychologique des victimes par les secteurs concernés (Santé, Solidarité, Justice et société civile). Il comprend un volet portant sur "la création d'espaces de dialogue sur les relations entre jeunes encadrés par des professionnels dans le but de sensibiliser sur l'éducation sexuelle". Mme Meslem a souligné que cette démarche s'inscrit dans "une réelle volonté politique de préservation de la cohésion familiale et de la stabilité sociale, seule à même de lutter contre toute forme de violence". La ministre a mis en exergue la nécessité de développer la culture de l'information et de la sensibilisation sur la violence sexuelle, soulignant l'importance d'impliquer les jeunes et les hommes dans le processus de lutte et la mise en place d'équipes pluridisciplinaires, bien formées en matière de médiation familiale et sociale. Par ailleurs, Mme Meslem a également procédé au lancement officiel conjointement avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) ainsi que le Fonds des Nations Unies pour la population, de la campagne nationale de sensibilisation des parents et de la société sur les dangers d'internet. Dans ce contexte, la ministre a souligné la généralisation de la protection de l'enfant on line à travers une action multisectorielle coordonnée et pérenne avec l'implication de la famille et du mouvement associatif compte tenu des danger d'internet sur l'enfant.