La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a appelé à la mise en place d'un plan d'action pour lutter contre la violence sous toutes ses formes en associant tous les acteurs de la société. La ministre a précisé dans un entretien à l'APS que cette démarche « qui doit s'inscrire sur les court et long terme requiert les efforts de tous les secteurs, la société civile, les médias, les experts et les chercheurs dans différentes spécialités pour définir les mécanismes de lutte contre la violence ». Elle a indiqué que son département travaille en coordination avec les différents secteurs concernés en vue de définir les mécanismes d'action et de sensibilisation sur les dangers de la violence et la nécessité de lutter contre ce phénomène. Mme Meslem a évoqué à ce propos les campagnes de sensibilisation menées par son département en coordination avec les secteurs concernés. Elle a ajouté que son département a fait appel à des psychologues et instruit les directeurs de wilaya de l'action sociale de prendre en charge les familles victimes de violence. Au sujet de l'intégration des enfants handicapés en milieu scolaire ordinaire, Mme Mounia Meslem a indiqué qu'elle nécessitait des accompagnateurs spécialisés. Les 393 établissements spécialisés qui relèvent du secteur ont accueilli, jusqu'à la présente année scolaire, plus de 21.000 enfants et adolescents présentant un handicap mental, sensoriel (déficiences visuelle et auditive) ou moteur, a fait savoir la ministre, précisant que quelque 5.317 encadreurs spécialisés (psychologues, éducateurs, assistants sociaux) prenaient en charge ces enfants dans le cadre des équipes pluridisciplinaires constituées dans ces établissements. Sur la question du retard d'attribution de certaines pensions des handicapés, Mme Meslem a estimé que ce problème « ne concerne que les handicapés à 100% ». Il est souvent dû au fait que les parents de la personne handicapée ne disposent pas d'un jugement d'interdiction final les autorisant à retirer la pension à sa place, a-t-elle expliqué. Prise en charge des Nigériens et des Maliens en situation de crise Une enveloppe de plus de 600 millions de dinars a été consacrée en deux ans pour la prise en charge des ressortissants nigériens et maliens en situation irrégulière en Algérie, a indiqué la ministre de la Solidarité nationale. Cette enveloppe octroyée par l'Algérie pour la prise en charge des ressortissants nigériens et maliens en situation irrégulière a dépassé les 600 millions de dinars durant la période 2014-2015. Par ailleurs, l'enveloppe allouée depuis 2011 à 2015 à la prise en charge humanitaire des ressortissants syriens s'élève à 100 millions de dinars, a indiqué la ministre.