BIR LAHLOU (territoires sahraouis libérés) - La commission nationale sahraouie des droits de l'homme (CONASADH) a condamné la poursuite de la torture systématique et les pratiques dégradantes de la dignité commises par l'Etat d'occupation marocain contre les prisonniers politiques et les militants sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental. Dans un communiqué, rapporté par l'agence de presse sahraouie (SPS) mardi à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la torture, la CONASADH a exprimé sa "pleine solidarité avec les victimes de la torture dans le monde, notamment les victimes sahraouies qui ont été soumises à la torture et aux mauvais traitements dans les centres secrets de l'occupant marocain." Elle a également réaffirmé son soutien à tous les défenseurs, les militants et les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons de l'occupant marocain et sa solidarité avec les sahraouis qui souffrent de la brutalité et la répression des autorités marocaines. La commission a appelé dans le communiqué le conseil des droits de l'homme de l'ONU à mettre en place les recommandations du Rapporteur spécial onusien sur la torture, Juan Mandez pour garantir le respect des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et mettre un terme à la pratique de torture systématique contre les Sahraouis. La CONASADH a aussi demandé aux organes internationaux de droits de l'homme et judiciaires dans le cadre de la compétence universelle à "juger les responsables marocaines à cause de leurs crimes, dont la torture, les enlèvements et les assassinats, à l'encontre des civils sahraouis et envoyer une commission internationale afin d'enquêter sur les violations flagrantes des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental." Elle a appelé les forces éprises de justice et d'équité, les médias à exercer des pressions sur le Maroc pour sauver les vies des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim et tous leurs camarades et répondre à leurs demandes légitimes. La commission sahraouie a saisi cette occasion pour demander au gouvernement marocain de libérer immédiatement et sans conditions tous les militants et les prisonniers politiques sahraouis, l'annulation des peines injustes prononcées contre eux , faire la lumière sur le sort de tous disparus sahraouis et l'ouverture des territoires occupés devant les médias et les observateurs et les délégations parlementaires internationales.