BIR LAHLOU (territoires sahraouis libérés) - La commission nationale sahraouie des droits de l'homme (CONASADH) a dénoncé les politiques de restriction de la liberté d'expression exercée par l'autorité d'occupation marocaine contre les militants sahraouis en raison de leurs positions politiques, rapporte l'agence de presse sahraouie SPS dimanche. Dans un communiqué, la commission sahraouie a qualifié l'empêchement par les autorités marocaines de la militante sahraouie Ambarka Alina de son droit au voyage et ses vacances annuels "de violation grave aux règles et principes du droit international", dénonçant l'état de siège militaire imposé aux territoires occupés du Sahara occidental et l'interdiction des observateurs de visiter le territoire. La CONASADH a fermement condamné l'emprisonnement le 28 juin dernier à la ville occupée d'El-Ayoun occupée de l'ex-prisonnier politique et militant sahraoui des droits de l'homme Mahjub Oulad Chej et sa comparution à plusieurs reprises devant la Cour marocaine qui a reporté son procès à cause de ses positions politiques. S'agissant des violations flagrantes des droits de l'homme, l'instance sahraouie a vivement appelé la haute commission des droits de l'homme et le conseil onusien des droits de l'homme à créer un mécanisme onusien indépendant où l'élargissement des pouvoirs de la MINURSO à la surveillance et la protection des droits de l'homme au Sahara occidental. La commission sahraouie a également exprimé sa solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis en graves de la faim dans la prison marocaine de Tizinit, appelant le gouvernement marocain à la libération immédiate et sans condition de tous les militants et prisonniers sahraouis et l'annulation des jugements prononcés contre eux. Elle a en outre demandé la libération de 150 prisonniers sahraouis de guerre et faire la lumière sur le sort de tous les disparus et l'ouverture du territoire devant les observateurs, les médias et les délégations parlementaires internationales qui souhaitent s'enquérir de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental.