Une foule immense de citoyens a composé, dimanche, le cortège funèbre de la petite Nihal jusqu'à son inhumation au cimetière d'Aïn El-Beida, a-t-on constaté. Tôt dans la matinée, de nombreuses personnes étaient déjà présentes devant le domicile parental de la défunte, au quartier populaire Emir Khaled (ex-Eckmühl), pour réitérer leur compassion à la douleur de la famille et prendre part à la marche funèbre vers le cimetière. La procession a grossi au fur et mesure de ce parcours pédestre, s'alignant derrière le véhicule de la Protection civile transportant le cercueil de la petite, enveloppé de l'emblème national. Au fil de ce long trajet, des centaines de citoyens, hommes, femmes et enfants, se sont associés au cortège jusqu'au cimetière situé à la sortie Ouest d'Oran. Sur place, l'imam de la mosquée intra-muros a appelé la foule à respecter le deuil de la famille Si Mohand en gardant le calme conformément à la sérénité devant prévaloir en ce lieu sacré. A l'issue de la prière des funérailles, le cortège funèbre a poursuivi son chemin jusqu'à la dernière demeure de la défunte. Dans son oraison funèbre prononcée à l'issue de l'inhumation, un imam a fait part à la famille Si Mohand des condoléances du président de la République, du chef et des membres du gouvernement, des autorités locales et de l'ensemble du peuple algérien. "Ce qui s'est produit est étranger à notre religion et à nos traditions les plus profondes", a-t-il souligné en priant Dieu d'aider les parents et la famille de la défunte à surmonter cette douloureuse épreuve. La petite Nihal avait disparu le 21 juillet dernier alors qu'elle se trouvait devant le domicile familial au village Aït Abdelouahab, dans la commune d'Aït Toudert relevant de la daïra des Ouacifs. Les analyses effectuées sur les différents indices et ossements, découverts près des lieux du drame par les experts de l'Institut national de criminalistique et de criminologie de Bouchaoui, avaient confirmé, jeudi dernier, le décès de la fillette de quatre ans.