Un cycle de projections dédié au film révolutionnaire est proposé tout au long du mois de septembre courant au public de la cinémathèque "Ouarsenis" d'Oran, a-t-on appris mardi auprès du directeur de cet établissement culturel. Plusieurs œuvres mettant en relief le sacrifice consenti par le peuple algérien durant la lutte de libération nationale sont à l'affiche dans le cadre de ce cycle programmé par le Centre algérien de la cinématographie, a précisé à l'APS Abdelkrim Bouazla. Avec deux séances de projection par jour, l'assistance pourra découvrir ou revoir nombre de longs-métrages comptant parmi les plus belles créations du 7ème Art national, ainsi que des documentaires réalisés par des cinéastes étrangers anticolonialistes. "La Bataille d'Alger" de Gillo Pontecorvo (1965), "La Citadelle" (El Kalaa) de Mohamed Chouikh (1989), et "Rachida" de Mina Chouikh (2002) figurent au programme de cette première semaine de projections. Le public prendra également plaisir à revoir "Hors-la-loi", de Rachid Bouchareb (2010), qui fut, pour rappel, projeté en avant-première à la cinémathèque d'Oran en présence de plusieurs comédiens campant un rôle dans cette oeuvre, à l'instar de Chafia Boudraa et Ahmed Benaïssa. Le film documentaire est lui aussi à l'honneur de ce cycle, avec notamment "L'avocat de la terreur", réalisé en 2007 par Barbet Schroeder en hommage à l'anticolonialiste et grande figure des prétoires Jacques Vergès (1925-2013), et "Ils ont rejoint le Front pour libérer l'Algérie" de Jean Asselmeyer (2012). Le registre documentaire est encore marqué par la programmation de l'oeuvre "Octobre à Paris", réalisée par l'anticolonialiste Jacques Panijel (1921-2010) au lendemain de la répression sanglante de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 à Paris. "Octobre à Paris" fut interdit de diffusion en France, même après l'indépendance de l'Algérie, et sa sortie officielle eut lieu en 2011 seulement, après un demi-siècle de censure. Cinéaste français d'origine roumaine, Jacques Panijel est aussi connu pour avoir été le cofondateur du comité Maurice Audin, du nom du mathématicien français torturé à mort en 1957 pour son soutien à la cause algérienne.