Le chef de la mission du FMI pour l'Algérie, Jean-François Dauphin, a réaffirmé mercredi le soutien de l'institution internationale qu'il représente à la politique des autorités algériennes pour répondre aux effets de la chute des prix du pétrole. Dans une déclaration à des journalistes à l'issue de son entretien avec le ministre des Finances, Hadji Babaammi, M. Dauphin a rappelé que cette rencontre s'inscrivait "dans le cadre du dialogue que le Fonds monétaire international (FMI) entreprend régulièrement avec les autorités algériennes". L'objet principal de cette audience était "de discuter des politiques mises en oeuvre par les autorités algériennes pour répondre à l'impact du contre-choc pétrolier sur l'économie algérienne", a affirmé M. Dauphin réitérant, au passage, "le soutien du FMI" à ces politiques. M. Dauphin est en visite à Alger (du 14 au 21 novembre) à la tête d'une délégation du FMI dans le cadre de l'évaluation économique effectuée annuellement par cette institution financière internationale pour ses pays membres au titre de l'article IV de ses statuts. De son côté, M. Babaammi a indiqué que son entretien avec le chef de mission du FMI "a permis d'évaluer la situation financière et économique internationale et ses impacts sur l'économie algérienne". "Nous avons également discuté des principaux indicateurs économiques en Algérie mais aussi des réformes engagées par les autorités algériennes ainsi que du nouveau modèle de croissance qui devrait nous permettre de diversifier l'économie et de créer plus d'emplois", a-t-il ajouté. En outre, le ministre a tenu à assurer que le projet de la loi de finances pour 2017 "n'apportera aucun changement sur les prix des produits de large consommation comme le lait en sachet, le sucre, le pain et l'huile de table", affirmant que l'Etat maintiendra la subvention de ces produits. M. Babaammi a également affirmé que les commerçants ayant augmenté les prix de ces produits s'exposent à des "sanctions sévères". La délégation du FMI devra rencontrer plusieurs autres ministres ainsi que de hauts responsables d'institutions financières (Banque d'Algérie, Trésor public...). Pour rappel, le FMI avait indiqué dans son rapport mondial publié en octobre dernier que le taux de croissance de l'Algérie devrait être de 3,6% en 2016.