Pas moins de 2.098 personnes ont été victimes d'envenimation scorpionique dont une est décédée durant les neuf mois de l'année 2016 à travers les différentes localités de la wilaya de Ghardaïa, a-t-on appris auprès de la direction de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière (DSPRH). Parmi les victimes un jeune (22 ans) originaire de la commune de Guerrara (Nord-Est de la wilaya) est décédé après avoir été piqué par un scorpion durant le mois de juin dernier, puis soignée par des méthodes thérapeutiques traditionnelles, et cela malgré la disponibilité d'antidote sérum (anti scorpionique) dans les différentes structures de santé de la wilaya, précise la même source. La commune de Guerrara détient le triste record des piqûres de scorpions avec 553 cas , suivie de celles de Ghardaïa (508 cas), Berriane (271 ), El Menea (241), Bounoura (148 ), Zelfana (72 ), Hassi Lefhal (71), Daya Ben Dahoua (62 ) et Metlili (58 cas), selon des données épidémiologiques du secteur de la santé. Le nombre de piqûres de scorpion et l'inoculation accidentelle de leur venin va crescendo durant la période estivale, ont indiqué les responsables de la santé, avant d'attribuer cette situation au climat aride et à l'insalubrité publique et la dégradation de l'environnement. L'envenimation scorpionique constitue la première cause des cas d'intoxication et d'empoisonnement dans la wilaya de Ghardaïa, ce qui nécessite des campagnes de sensibilisation récurrentes pour lutter contre ce fléau qui endeuille annuellement des familles particulièrement en période estivale, a-t-on souligné. Dans ce contexte, des voix tirent la sonnette d'alarme et appeler les pouvoirs publics à intensifier la lutte contre l'insalubrité pour faire face à ce phénomène fréquent notamment dans la période de la chaleur accablante. De nombreux praticiens de Ghardaïa ont, à leur tour, exprimé leur "mécontentement" quant à la dégradation de la situation environnementale et le manque de civisme chez les habitants, qui jettent leurs ordures dans des lieux inappropriés, qui se transforme en gîtes de scorpion. "L'objectif est d'intensifier le ramassage des scorpions et d'apprendre à la population comment réagir face à une piqûre de scorpion", a estimé Dr Mustapha Khenine, appelant les adeptes de la médecine traditionnelle à se méfier des produits de phytothérapie en vente libre utilisés pour lutter contre les piqûres de scorpions. "De simples gestes peuvent sauver de nombreuses vies en insistant de s'approcher des structures de santé de proximité qui disposent d'anti dote sérum (anti scorpionique)", a-t-il ajouté. La wilaya de Ghardaïa a enregistré durant l'année précédente, 2.130 cas de piqûres de scorpion, selon les statistiques du secteur de la santé.