L'Emir Abdelkader est un modèle d'homme à suivre dans la lutte contre l'extrémisme et l'islamophobie qui prend actuellement de l'ampleur dans les pays occidentaux, a indiqué samedi à Mascara l'écrivain américain John Kaiser Lors d'une cérémonie en l'honneur d'une délégation de la ville américaine d'El Kader invitée aux festivités commémorant le 184ème anniversaire de l'allégeance de l'Emir Abdelkader, John Kaiser a souligné que son étude approfondie sur cette personnalité historique algérienne lui a permis d'avoir la conviction que "l'œuvre et les actions de l'Emir Abdelkader, avec sa personnalité aux multiples dimensions, peuvent apporter des réponses aux maux qui gangrènent actuellement les sociétés humaines comme l'extrémisme des religions et l'islamophobie se répandant à travers le monde". Auteur de l'ouvrage "L'Emir des croyants : vie de l'Emir Abdelkader, histoire d'un véritable djihad", John Kaiser a souligné que "de nombreux Ulema voient en la personnalité de l'Emir Abdelkader un exemple à suivre pour les jeunes musulmans leur évitant de suivre la voie de la violence et de l'extrémisme". L'auteur américain a souligné que l'initiative qu'il conduit avec la présidente de la Fondation Emir Abdelkader pour l'éducation, dans la ville d'El Kader, porte sur la lecture de son ouvrage consacré à l'Emir. "L'initiative commence à donner ses fruits puisque nombreux sont les jeunes qui ont changé leur vision de l'Islam et des musulmans", a-t-il souligné. Pour le maire de la ville d'El Kader, Joshua Robert Bob, la participation de la délégation qu'il préside aux festivités du 184ème anniversaire de l'allégeance de l'Emir Abdelkader est "l'expression des habitants d'une ville portant le nom de cet héros résistant, intellectuel, noble et humanitaire qui reste un symbole de lutte contre l'injustice dans le monde". En 1846, Timothée Davis, John Thomson, Sig Chister ont fondé une petite ville, dans le district de Clayton, dans l'Iowa, qu'ils ont baptisé au nom d'El Kader en hommage à l'Emir Abdelkader, figure de la résistance populaire contre l'occupant français et fondateur de l'Etat algérien moderne. Le wali de Mascara, Salah El Affani, et le P/APC de Mascara, Aricha Hadj, ont exprimé leur fierté d'accueillir la délégation américaine et leur satisfaction de voir s'établir une coopération bilatérale dans plusieurs domaines. Celle-ci sera marquée, dimanche, par l'installation d'une commission mixte chargée de définir un plan d'actions à mener entre les deux villes. D'autre part, un jardin, baptisé El Kader, en hommage à la ville américaine a été inauguré en présence des autorités locales, de la délégation américaine et des représentants de l'association locale "Sur les traces de l'Emir". Une visite aux sites historiques, dans la wilaya de Mascara, datant de la période de l'Emir Abdelkader a été également organisée.