L'Algérie représente "une grande opportunité d'affaires" pour les Britanniques, et les possibilités de diversifier les secteurs de coopération entre les deux pays sont à explorer, a affirmé à l'APS le Lord-Maire de la cité de Londres, Andrew Parmley, en visite à Alger du 8 au 10 avril. Selon lui, cette visite vise à diversifier les relations commerciales et d'investissement entre les deux pays, et de travailler plus étroitement à même d'explorer toutes les opportunités d'affaires que représente l'Algérie qui est un marché attractif. Il a relevé que même si son pays est plus présent en Algérie dans le domaine énergétique avec le groupe British Petroleum (BP), le Royaume Uni a déjà commencé à étendre cette présence à d'autres secteurs, et aspire à les renforcer et, parallèlement, à explorer d'autres domaines. "L'Algérie est un acteur régional important avec qui le Royaume-Uni souhaite améliorer davantage la coopération. Nous espérons voir plus d'entreprises britanniques travailler avec l'Algérie", a-t-il encore dit. Lord Parmley a également affirmé que Londres est disposée à partager son expérience dans le secteur financier avec l'Algérie qui ambitionne de développer ses banques, la cité de Londres étant le leader mondial de la finance. Il en est de même pour le développement d'un environnement propice aux affaires, a-t-il dit. En sa qualité d'ambassadeur de la cité de la finance, il fait sa mission de soutenir les entreprises britanniques de services financiers et des sociétés qui investissent et celles qui souhaitent investir en Algérie. Afin de prospecter d'autres opportunités d'affaires et d'examiner les dispositions à prendre à même de renforcer la coopération de la cité de Londres avec Alger, et les moyens d'assurer le transfert du savoir-faire britannique, Lord Parmley est accompagné d'une délégation d'une quinzaine d'hommes d'affaires représentant les secteurs des télécommunications, de l'énergie et des services. Cette visite est également l'occasion d'examiner les possibilités de soutenir de grands projets d'infrastructures énergétique algériens, relève-t-il. Interrogé si sa visite à Alger faisait partie de la nouvelle politique adoptée par Londres pour diversifier ses relations économiques internationales après son retrait de l'Union Européenne, prévu dans deux années, le Lord-maire a répondu que le Brexit était une opportunité pour négocier des accords plus favorables avec d'autres pays. A la suite du vote pour quitter l'Union Européenne, l'établissement de partenariats avec d'autres pays est l'objectif recherché aujourd'hui par Londres qui veut rester ouverte au monde. La stabilité de l'Algérie est à même de faciliter et d'encourager les investissements étrangers, a avancé le Lord-maire. Depuis la visite de l'ancien Premier ministre britannique, David Cameron, en Algérie en janvier 2013, les relations entre Alger et Londres se sont renforcées. Des délégations d'hommes d'affaires se déplacent régulièrement entre les deux pays. Un forum économique avait été organisé à Londres fin 2014, un autre à Alger, en mai 2016. L'ancienne Lord-Maire de la cité de Londres, Fionna Woolf, avait également effectué une visite en Algérie en 2014, dans la perspective de hisser la coopération de la cité de finance avec l'Algérie.