La tournée effectuée, ces trois derniers jours, par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union Africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, en Libye a permis de constater "l'entière disposition" des parties libyennes à aller de l'avant et trouver une solution à la crise à travers le dialogue et la réconciliation nationale, loin de toute ingérence étrangère. La visite de M. Messahel et de la délégation l'accompagnant, à l'est et à l'ouest de la Libye, saluée par toutes les parties libyennes durant les cinq étapes à travers un accueil officiel, militaire et populaire très chaleureux, confirme "la sagesse de la position algérienne quant à la crise libyenne, qui demeure à équidistance vis-à-vis de toutes les parties en Libye". A El Bayda (est de Libye), M. Messahel a entamé sa tournée mercredi dernier où il a été reçu par le président du Parlement libyen, Akila Salah, qui s'est dit "totalement disposé" à aller de l'avant en vue d'aboutir à un règlement politique durable de la crise à travers le dialogue interlibyen inclusif et la réconciliation nationale, sans exclusive aucune, mettant l'accent sur l'unité de la Libye, qui est "indivisible". "Le dialogue doit être inclusif sur la base de l'accord politique dont certains points doivent être modifiés conformément à la volonté du peuple libyen", a-t-il soutenu, tout en se félicitant de l'intérêt que porte le président de la République, Abdelaziz Bouteflika à la Libye et ses efforts afin de rapprocher les positions des frères libyens en faveur de l'unité et de la stabilité de leur pays". A Benghazi, deuxième étape de sa tournée, M. Messahel a été reçu par le maréchal Khalifa Hafter au Quartier général des forces armées arabes libyennes. Sa réunion avec le maréchal a porté sur les derniers développements sur la scène politique libyenne et l'impératif soutien au dialogue interlibyen loin de toute ingérence étrangère sur la base de l'accord politique et de la réconciliation nationale. Toujours à Benghazi, M. Messahel a rencontré les notables de l'est libyen notamment d'Ajdabiya, Barqah et Al-Marj qui ont affirmé qu'ils "sont disposés à dialoguer avec tous les protagonistes quels que soient leurs courants ou points de vue", estimant que "le dialogue doit être inclusif sans exclusion aucune en vue de respecter la volonté de tout un chacun". Accueil chaleureux à Zentan et Misrata et une forte volonté de tirer profit de l'expérience algérienne Au deuxième jour de sa tournée, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes s'est rendu à Zentan (ouest de la Libye) où un accueil chaleureux lui a été réservé par la les responsables, les notables et la population dont Hadj Mabrouk qui porte la médaille de moudjahid décernée par les autorités algériennes pour sa participation à la révolution nationale. Les notables et les personnalités locales de la région de Zentan ont souligné la nécessité de tirer profit de l'expérience algérienne en matière de concrétisation de la paix et de la réconciliation nationale, en vue de trouver une solution à la crise libyenne, saluant "les efforts déployés par l'Algérie, à sa tête le président de la république, Abdelaziz Bouteflika", pour la réunification des enfants de la Libye". Avant de se rendre à Misrata, M. Messahel était arrivé à Tripoli où il s'est entretenu avec le président du Haut Conseil d'Etat, Abderrahmane Souihli, qui a affirmé la disponibilité du Conseil à £uvrer en faveur de solutions rapides à la crise libyenne à travers le dialogue, saluant la "position de l'Algérie qui reste à équidistance vis-à-vis de toutes les parties libyennes, ce qui confère à son rôle davantage d'efficacité dans le soutien au processus de règlement pacifique de la crise". A Misrata, le ministre a été chaleureusement accueilli par des jeunes libyens à l'aéroport de la ville. Il a eu ensuite plusieurs rencontres avec des représentants de la société civile, des députés et des personnalités militaires de l'opérations "El Bouniyane El Marsous", ainsi que des représentants du "Rassemblement politique" et du Conseil des notables. A la fin de sa tournée, la délégation algérienne est revenue à Tripoli où M. Messahel a rencontré le président du gouvernement libyen d'union nationale, Fayez El-Serraj et le vice-président Ahmed Miitig qui a souligné la nécessité de régler toutes les questions en suspens et d'édifier ensuite les institutions du pays". "Forte volonté" des Libyens de régler la crise par le dialogue et la réconciliation A chacune des cinq étapes de sa tournée à l'est et à l'ouest de la Libye, en attendant une deuxième tournée prévue dans les prochaines semaines dans les régions sud, M. Messahel a eu à constater "une forte volonté chez les Libyens de parvenir à des solutions pacifiques à travers la réconciliation nationale et le dialogue politique interlibyens en Libye même". M. Messahel avait déclaré être porteur d'un message de "fraternité" et d' "espoir" aux Libyens partant de la douloureuse expérience de l'Algérie contre le terrorisme "qu'elle ne souhaite pas voir se reproduire en Libye", réitérant la conviction de Algérie que "la solution passe par un dialogue inclusif entre tous les Libyens sans exclusive". Les "Libyens en sont capables sans aucune ingérence étrangère ", a-t-il soutenu. Lors de cette tournée M. Messahel a présenté l'expérience algérienne en matière de réalisation de la paix et de la réconciliation nationale en tant qu'expérience à suivre pour sortir la Libye de sa crise qui "ne peut être résolue qu'à travers le dialogue et la réconciliation nationale" .