La réussite de l'expérience algérienne en matière de soutien à l'emploi des jeunes et à la création de leurs projets dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le chômage a été soulignée jeudi dans la capitale jordanienne. Intervenant lors d'une conférence sur "les micros projets et la famille productrice en tant que levier du développement et le rôle des communes, des secteurs privé et public et de la société civile", le représentant de l'Algérie le professeur en sciences sociales à l'Université Oran 2, Ghiat Boufeldja a indiqué que l'Etat algérien a "consacré des montants considérables à la lutte contre le chômage et l'encouragement des jeunes à l'innovation et à la création de projets". Qualifiant l'expérience algérienne dans ce domaine de "pionnière", M. Ghiat a estimé que "cette politique qui a largement atteint ses objectifs est à encourager et à soutenir". Il expliqué que la stratégie algérienne en matière d'emploi de jeunes "repose sur des méthodes étudiées qui ont eu pour effet positif un grand engouement des jeunes à la création de leurs propres projets". La politique de soutien à l'emploi et à la création d'entreprises "s'inscrit dans le cadre de la stratégie du développement durable, a-t-il encore ajouté estimant que cette expérience "pionnière" est à mettre à profit par les pays arabes et en voie de développent en général. A ce propos, M. Ghiat a mis en avant les réalisations de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) et de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM , qui "ont permis la création de milliers de petites et moyennes entreprises qui contribuent au développement national". A cet égard, il a été rappelé que l'ANSEJ a financé, depuis sa création en 1996 et jusqu'à l'année dernière, quelque 368 000 projets contribuant ainsi à la création de plus de 878 000 postes d'emploi dont 22 000 postes enregistrés au cours de l'année 2016. Pour ce spécialiste, ces chiffres montrent "la réussite de l'expérience algérienne en matière d'emploi de jeunes et de soutien à la création de leurs projets en dépit de l'existence de quelques entraves et difficultés remédiables". Evoquant ces difficultés, il a cité "la vision des jeunes au soutien de l'Etat, le manque d'expérience notamment de nouveaux diplômés universitaires et les insuffisances dans l'étude de la faisabilité de certains projets". Soulignant les circonstances économiques que traversent l'Algérie, le professeur universitaire a estimé "nécessaire une réflexion pour trouver d'autres moyens de financement de l'emploi des jeunes et la création de leurs projets à travers un fonds à financement durable et stable loin des fluctuations économiques et de l'instabilité des prix des hydrocarbures pour garantir la pérennité de la stratégie de l'emploi et de la création de projets".