Le maire de Totana (région espagnole de Murcie), Juan José Cánovas, a réaffirmé dimanche dans une motion institutionnelle la solidarité et de soutien du Conseil municipal de sa ville avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour son droit légitime à l'autodétermination. Le Conseil municipal de cette ville a également appelé dans sa déclaration le gouvernement espagnol à défendre le plan de paix relatif au Sahara occidental occupé, rappelant par la même occasion, que le processus dans ce territoire est "un processus de décolonisation qui a été inachevé et qui doit être résolu conformément au droit international". La ville de Totana a également appelé au respect des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental et à la libération immédiate des 24 prisonniers politiques de Gdeim Izik, qui ont été arrêtés en 2010 et condamnés par un tribunal militaire marocain à de lourdes peines allant de 20 ans à la prison à perpétuité. Dans sa motion de soutien le maire de Totana a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies et à la communauté internationale de prendre les mesures nécessaires pour l'extension des compétences de la MINURSO pour que cette dernière garantisse le respect des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. A la même occasion, l'Union européenne a été également invitée à respecter le droit international dans les accords qu'elle signe avec le Maroc, en excluant le territoire du Sahara occidental. L'arrêt de la Cour de justice de l'union européenne du 21 décembre 2016 a clairement signifié que l'accord commercial entre l'UE et le Maroc ne s'applique pas aux territoires sahraouis et qu'aucune exploitation ou commercialisation de leurs ressources naturelles ne doit se faire sans le consentement du peuple sahraoui. La motion de soutien de la ville de Totana a, enfin, appelé au renforcement des aides alimentaires au peuple sahraoui pour l'aider à surmonter les difficultés liées à son exil forcé depuis plus de 41 ans. Une série de régions et de communes espagnoles ont au cours des dernières semaines adopté des résolutions et des motions de soutien exigeant le respect du jugement du 21 décembre 2016 de la Cour de justice de l'UE. Ce jugement a mis un terme à l'inclusion du Sahara occidental dans les accords commerciaux UE-Maroc, car le territoire est séparé et distinct du Maroc. Dans ce même cadre, ces assemblées parlementaires, communales et autres ont appelé à l'application des résolutions onusiennes devant aboutir à la tenue d'un référendum d'autodétermination qui permettra au peuple sahraoui de décider librement et démocratiquement de son avenir. La dernière assemblée régionale espagnole à avoir adopté une telle déclaration était, rappelle-t-on, celle des Asturies le 05 mai 2017 succédant à la Cantabrie le 03 mai, à celle de Galice le 25 avril et à d'autres comme celle du pays Basques le 3 mars, l'Estrémadure le 23 mars, les Iles Baléares le 28 mars, d'Aragon le 30 mars et la Catalogne le 5 avril dernier.