Le ministre d'Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a déclaré mercredi à Washington que ses discussions avec le secrétaire d'Etat, Rex Tillerson, étaient "substantielles et constructives". "Les discussions étaient constructives et substantielles", a déclaré M. Lamamra à l'APS à l'issue de son entretien avec le chef de la diplomatie américaine au siège du département d'Etat. M. Lamamra a indiqué avoir transmis au secrétaire d'Etat les salutations du président Abdelaziz Bouteflika à l'adresse du président Donald Trump ainsi que ses vœux de plein succès à la nouvelle administration. Il a ajouté que la rencontre a permis aux deux parties d'évaluer le partenariat algéro-américain dans les domaines politique, diplomatique et économique. "Nous avons fait un tour d'horizon sur les crises internationales et régionales sur lesquelles les deux pays s'expriment et prennent des positions", a-t-il dit. M. Lamamra a indiqué que cette rencontre a constitué l'occasion de "réitérer la position de l'Algérie quant à la nécessité d'une solution pacifique et conforme au droit international qu'il s'agisse précisément du Sahara Occidental, de la Libye, du Mali ou de la Syrie ". Les discussions ont également porté sur "l'expérience de l'Algérie en tant qu'exportateur net de stabilité dans la région, son rôle joué au Mali et dans l'espace sahélo-sahélien et ses efforts persévérants déployés pour le règlement de la crise en Libye", a-t-il enchaîné "Nous avons également parlé de l'ensemble du continent africain, de la situation à l'échelle du monde Arabe et de la nécessité d'une relance du processus de paix au Moyen-Orient ", a-t-il souligné. L'échange entre Lamamra et Tillerson a porté, par ailleurs, sur l'examen de la coopération algéro-américaine dans le domaine de l'économie, selon le ministre d'Etat. " Nous avons constaté qu'au niveau des Etats nous disposons d'une instrumentation juridique qui se développe ouvrant de nouvelles perspectives à nos relations ", a noté M. Lamamra en relevant le développement continu de la coopération entre les deux pays dans les secteurs de l'énergie, de l'agro-industrie et de l'industrie pharmaceutique. M. Lamamra a ajouté que les deux parties ont "retenu le principe de continuer à travailler ensemble pour préparer la tenue de la quatrième session du dialogue stratégique". Ont assisté à l'entretien du côté algérien, l'ambassadeur d'Algérie à Washington, Madjid Bouguerra, et le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations Unies, M. Sabri boukadum, et du côté américain, Margaret Peterline, chef de cabinet du Département d'Etat et Stuart Jones sous-secrétaire d'Etat par intérim pour le Moyen-Orient. Lamamra discute sécurité régionale et lutte contre le terrorisme avec le sénateur Inhofe Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, s'est entretenu mercredi à Washington avec le sénateur républicain, James Inhofe, avec lequel il a abordé la sécurité régionale, la lutte contre le terrorisme et la question du Sahara occidental. "Nous avons évoqué les positions du Congrès américain à l'égard des questions affectant notre région et sa stabilisation, l'expérience de l'Algérie en matière de lutte contre le terrorisme et la décolonisation du Sahara occidental", a déclaré M. Lamamra à l'APS à l'issue de ses discussions avec le sénateur de l'Etat d'Oklahoma. M. Lamamra a rappelé à ce propos "la position de principe" du sénateur Inhofe à l'égard de la question sahraouie qu'il a qualifié de "très claire et de très engagée" en faveur du "parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental conformément à la doctrine des Nations unies". Grand Ami du Sahara occidental, l'influent sénateur Inhofe, a effectué en février dernier une visite aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf. Le sénateur a été accompagné lors de cette visite de soutien au peuple sahraoui d'une importante délégation du Congrès composée de sénateurs et de membres de la Chambre des représentants à l'instar du républicain Randy Hultgren, coprésident de la commission Tom Lantos des droits de l'Homme du Congrès. Le sénateur Inhofe s'est fermement opposé en 2016 au démantèlement de la Minurso et a interpelé avec un groupe de sénateurs, l'ancien chef de l'ONU, Ban Ki-moon, sur les répercussions des mesures de rétorsion prises par le Maroc sur le maintien de la paix dans les territoires sahraouis occupés.