Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel a entamé lundi une visite de travail aux institutions européennes, à Bruxelles, à l'invitation de la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Lors de cette visite de travail de deux jours, le ministre s'entretiendra avec le Commissaire européen en charge de l'Union de la sécurité, M. Julian King, avec la Haute représentante de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, ainsi qu'avec le Représentant spécial de l'UE pour le Sahel, M. Angela Losada. Les entretiens de M. Messahel avec les responsables européens devraient permettre "un échange de vue sur la situation régionale, notamment au Sahel, au Sahara occidental et en Libye", a indiqué une source diplomatique. Le ministre devrait également examiner avec les responsables européens, lors de ces rencontres de haut niveau, "les voies et moyens de renforcer le dialogue bilatéral dans le domaine de la sécurité, de la lutte contre la radicalisation, le terrorisme et l'extrémisme violent", a ajouté la même source. Le ministre présentera au Comité politique et de sécurité de l'UE, au deuxième et dernier jour de la visite, l'expérience de l'Algérie en matière de déradicalisation et de lutte contre le terrorisme. Il reviendra également sur les efforts de l'Algérie pour promouvoir la paix dans la région en £uvrant pour le règlement pacifique des conflits. Lors d'une conférence organisée en décembre dernier au Parlement européen à Bruxelles, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, a mis en garde contre la montée de l'islamophobie, du racisme, de la xénophobie et des interventions militaires étrangères, soulignant que ces facteurs "alimentent la radicalisation" et "le terrorisme". "(...) la montée inquiétante de l'islamophobie, du racisme, de la xénophobie ainsi que les interventions militaires étrangères et le non règlement des conflits en violation du droit international sont aussi des facteurs qui alimentent la radicalisation et servent les objectifs et les intérêts des partisans de l'extrémisme violent et le terrorisme", avait-il déclaré lors de cette conférence. Il avait affirmé, dans ce contexte, que l'Etat algérien a pris "à sa juste mesure" la question de la radicalisation et de l'extrémisme violent et a adopté une stratégie de lutte contre les facteurs susceptibles de favoriser l'apparition et le développement du phénomène de radicalisation.