Cette septième session du dialogue bilatéral stratégique entre les deux pays s'articulera autour des questions politiques et sécuritaires régionales et internationales. Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, présidera la délégation algérienne à la 7ème session du dialogue bilatéral stratégique sur les questions politiques et sécuritaires prévue ce lundi à Londres. La délégation britannique dans ce dialogue bilatéral stratégique qui entre dans le cadre des consultations bilatérales de haut niveau instituées entre l'Algérie et la Grande-Bretagne, sera conduite, quant à elle, par le conseiller à la Sécurité nationale, Mark Lyall-Grant, précise-t-on du côté du ministère des Affaires étrangères. Outre les questions politiques et sécuritaires régionales et internationales d'intérêt commun, dont la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, cette session examinera «les crises régionales en Syrie, en Irak, au Yémen et en Libye», ajoute la même source. Elle abordera, également, les derniers développements de la question du Sahara occidental ainsi que la situation au Sahel. M.Messahel s'entretiendra, en marge de cette rencontre, avec le ministre en charge du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Tobias Ellwood, indique le MAE. Rappelons que Abdelkader Messahel a mis en garde, jeudi dernier, à partir de Bruxelles, contre la montée de l'islamophobie, du racisme, de la xénophobie et des interventions militaires étrangères, soulignant que ces facteurs «alimentent la radicalisation» et «le terrorisme». «(...) la montée inquiétante de l'islamophobie, du racisme, de la xénophobie ainsi que les interventions militaires étrangères et le non-règlement des conflits en violation du droit international sont aussi des facteurs qui alimentent la radicalisation et servent les objectifs et les intérêts des partisans de l'extrémisme violent et le terrorisme», a-t-il déclaré lors d'une conférence au Parlement européen. La stratégie adoptée par l'Algérie pour lutter contre l'extrémisme violent et la radicalisation répond à trois exigences dont la plus importante a trait à la lutte contre les facteurs de marginalisation et de vulnérabilités dans la vie politique, sociale et économique, a expliqué M.Messahel. «Face à la logique de l'exclusif et de l'exclusion des tenants de l'extrémisme et des commanditaires du terrorisme, l'Algérie a opposé la voie démocratique, confortée en cela par le renforcement de l'Etat de droit, la promotion de la bonne gouvernance, la protection et le respect des droits de l'homme et des libertés individuelles et collectives», a-t-il affirmé. Le ministre a mis l'accent, à ce titre, sur le «rôle déterminant» de la démocratie et la politique de Réconciliation nationale prônées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme.