Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf a mis en avant, mercredi à Genève, l'approche de l'Algérie fondée sur la nécessité d'orienter l'action stratégique de l'OMS vers l'appui à la mise en œuvre des plans nationaux de santé. Intervenant aux travaux de la 70ème Assemblée mondiale de la santé, M. Boudiaf qui préside la délégation algérienne a indiqué que les principes fondamentaux sur lesquels reposent les objectifs de développement étant "complémentaires et indivisibles", l'Algérie "estime que l'action stratégique de l'OMS doit être orientée vers l'appui des plans nationaux de santé, d'autant que la santé est désormais une condition préalable et un indice important de développement durable". L'Algérie a œuvré depuis l'indépendance à consacrer l'accès de tous les citoyens à la santé en tant que droit constitutionnel, sans conditions et ni exclusive, "la stratégie nationale de développement durable ayant pris en considération le besoin de renforcer le système de santé". Dans cette perspective, a-t-il poursuivi, "les investissements de l'Etat algérien dans le secteur de la santé ont permis d'augmenter la moyenne de vie et de réduire les taux de mortalité infantile et maternelle, outre l'éradication de la plupart des maladies infectieuses". Il a cité à titre d'exemple la récente certification de l'Algérie, pays libéré de la poliomyélite, en sus d'être en phase d'éradiquer la Malaria en 2018, avec l'appui de l'OMS, et ce de par les réformes qu'elle a engagées en tant que pays responsable de son développement économique et sociale", visant à renforcer le système de santé pour faire face aux nouveaux défis du programme de développement durable. M. Boudiaf a mis en avant la vision de l'Algérie qui estime que "la rareté des ressources de financement et le recul du financement public du développement, nous imposent de recourir à de nouvelles sources de financement y compris la recherche de moyens modernes de financement, l'utilisation de solutions alternatives non financières, et le transfert des connaissances et expertises dans le cadre des différents programmes de développement". L'Algérie considère l'engagement des chefs d'Etat et de gouvernement vis-à-vis du programme d'action d'Addis Abeba, comme "une opportunité à saisir et un cadre adéquat qu'il faut favoriser pour créer un environnement adéquat au développement durable à tous les niveaux dans un climat de partenariat et de solidarité internationale". Par ailleurs, M.Boudiaf a évoqué les conditions de la tenue de la 70ème Assemblée mondiale de la santé qui intervient à une période cruciale marquée par des défis et les différents conflits dans plusieurs parties du monde, notamment en Afrique et au Moyen Orient y compris l'Etat de Palestine" ce qui nécessite, a-t-il ajouté, "une mobilisation internationale continue pour préserver le droit à la santé et mettre fin aux souffrances de tous les refugiés et les migrants". Pour garantir la réussite de cette démarche, il faut "renforcer les systèmes sanitaires des pays, développer des partenariats puissants, créer la couverture sanitaire globale et adapter le soutient aux priorités nationales", a indiqué le ministre de la santé. Après avoir affirmé le soutien de l'Algérie aux déclarations faites par le groupe africain, arabe, le groupe des 15 et le groupe des pays non alignés, M. Boudiaf a exprimé sa conviction que la 70ème session de l'assemblée générale, constituera une opportunité pour définir les meilleures solutions possibles pour renforcer nos systèmes sanitaires, garantir la couverture sanitaire globale, et garantir la disponibilité et la réponse rapide et efficace aux crises sanitaires à venir" à travers l'examen des moyens de renforcer les efforts consentis et valoriser les acquis réalisés jusqu'à présent dans le cadre de la mise en œuvre du programme de développement durable aux horizons de 2030.