L'attachement de la Police algérienne depuis sa création au lendemain de l'indépendance à la mémoire nationale et au référent historique a contribué à sa distinction, a estimé mardi à Constantine l'historien Mohamed Lahcène Zeghidi de l'université Alger 2. La Police algérienne "est un prolongement naturel de la mémoire nationale, puisque ses premiers fondateurs étaient des moudjahidine de l'Armée de libération nationale ayant seulement changé leur uniforme vert en un autre bleu", a relevé cet universitaire dans sa conférence donnée au siège du service régional des finances et de l'équipement relevant de la sûreté nationale à l'occasion du 55ème anniversaire de la double fête de l'indépendance du pays et de la jeunesse. Insistant sur l'écriture de l'histoire de la Police algérienne dont le régime "n'a pas été importé, ni hérité de l'occupant, mais se rattache directement à la mémoire nationale", l'intervenant a noté que "l'Etat algérien indépendant a £uvré à la préservation de la mémoire nationale à travers ses institutions, ses chartes et ses constitutions, et la police comme l'armée, ont toutes les deux contribué à cet effort". M. Zeghidi a aussi mis l'accent sur les percées réalisées par la police depuis l'indépendance à ce jour, dont l'élection de l'Algérie à la présidence du mécanisme de coopération policière africaine (Afripol), rappelant le rôle durant la tragédie nationale de ce corps de sécurité qui avait fait 5.000 victimes. Le conférencier a estimé, en ce sens, que "l'anniversaire du 5 juillet est un moment fort pour évoquer les gloires des aïeuls et leurs réalisations afin de poursuivre la marche vers la concrétisation du rêve des martyrs de la Révolution libératrice" et ce, en présence des autorités de la wilaya, de moudjahidine et de cadres de la police. Au terme de la conférence, des veuves de chouhada, des moudjahidine, des retraités de la Sûreté nationale et des policiers qui s'étaient distingués lors de concours sportifs et culturels ont été honorés.