La députée européenne de Galice (Espagne) du groupe confédéral de la Gauche unie européenne a demandé la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus injustement et illégalement par le Maroc et notamment ceux du groupe de Gdeim Izik. Participant à un événement organisé conjointement à Lugo par une association sahraouie et une autre espagnole pour appeler à la libération des prisonniers du groupe Gdeim Izik et revendiquer le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui et son droit de disposer de ses ressources naturelles, Lidia Senra a souligné l'importance d'organiser de tels événements pour faire avancer la cause sahraouie d'une part et exiger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons Marocaines et notamment ceux du camp de Gdeim Izik qui vont être rejugés à Rabat d'autre part. Elle a également indiqué qu'elle va arranger son emploi du temps pour pouvoir assister à titre d'observateur au nouveau procès programmé ce mois de juillet après avoir été suspendu, cinq fois pour éviter la présence des observateurs internationaux. Par ailleurs, Lidia Senra a affirmé que dans ce conflit "les intérêts de l'UE, des multinationales et des élites dirigeantes empêchent la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara", avant de dénoncer "l'exploitation par le Maroc des ressources naturelles sahraouies", précisant en outre que "l'Europe ne fait rien pour respecter l'arrêt de la cour de justice de l'UE de décembre 2016 qui stipule que le Sahara occidental ne fait pas partie du Maroc et par conséquent l'accord commercial entre l'UE et le Maroc n'est pas applicable au territoire sahraoui". De son côté, Hernandez Elvira, conseiller du groupe précité au parlement européen a également indiqué que le nouveau procès du groupe de Gdeim Izik constitue une nouvelle violation de la quatrième convention de Genève sur la défense et la protection des populations des territoires occupés ajoutant que les accords de Madrid de 1975 par lesquels l'Espagne a transféré le Sahara occidental au Maroc et la Maurétanie sont illégaux. La souveraineté sur les territoires non autonomes est non transférable et l'Espagne est dans l'obligation d'achever son processus de décolonisation au Sahara occidental, a-t-il indiqué. Par ailleurs, Eugénia Castro, membre du mouvement espagnol de solidarité avec le Sahara occidental a rappelé "la lutte pacifique du peuple sahraoui pour son indépendance" et par conséquent a, t-elle poursuivi, "nous ne devons pas oublier les militants sahraouis des droits de l'homme et nous devons continuer à dénoncer la brutalité de la politique marocaine contre eux en plus de la torture reconnue également par le Comité onusien contre la torture". Les trois intervenants ont appelé enfin l'UE et l'ONU à respecter le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, reconnu internationalement et à l'Espagne d'assumer sa responsabilité vis à vis du Sahara occidental, dernière colonie d'Afrique.