Le Premier ministre Ahmed Ouyahia, a affirmé jeudi à Alger que l'Algérie poursuivra son développement économique et social sous la conduite du président de la République Abdelaziz Bouteflika malgré les critiques des "apprentis de l'opposition". Dans ses réponses aux membres de l'Assemblée populaire nationale à l'issue du débat sur le Plan d'action du gouvernement, M. Ouyahia a rappelé les réalisations et les acquis de l'Algérie sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika, apportant ainsi un démenti et des précisions à ceux qui veulent faire croire à l'échec des programmes initiés par le chef de l'Etat depuis 1999. Argumentant ses réponses, M. Ouyahia a mis l'accent notamment sur le recouvrement de la paix et de la stabilité, ce qui permet à 9 millions d'élèves de prendre le chemin de l'école, à 1,7 million étudiants de poursuivre leurs études dans des universités de même que la construction de plus de 100 hôpitaux et établissements de santé publique et quelque 2,7 millions de logements. M. Ouyahia a rappelé aussi que durant les 18 ans de gestion du pays sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika, le raccordement de 5 millions de foyers à l'électricité et 4 millions de foyers au gaz naturel et la réalisation de 40 stades de football, 10 centres sportifs ainsi que 30 Maisons de culture à travers le territoire national. En ce sens, le Premier ministre a rassuré que "l'Algérie du moudjahid Abdelaziz Bouteflika poursuivra inéluctablement son développement et son essor", se félicitant que le chef de l'Etat bénéficie du soutien du peuple et de l'Armée nationale populaire, dont il est le chef suprême". Après avoir rendu hommage aux partis politiques représentant la majorité présidentielle dans leurs interventions à l'occasion des débats sur le Plan d'action du gouvernement, à savoir le parti du Front de libération nationale, le Rassemblement national démocratique (RND), Tajamou Amel al Jazair (TAJ), le Mouvement populaire algérien (MPA) et le groupe parlementaire des Indépendants ainsi que "l'opposition civilisée", M. Ouyahia a "sévèrement" critiqué des partis d'opposition, qualifiés "d'apprentis de l'opposition". Il a déploré que les "apprentis de l'opposition" recourent dans leurs interventions et critiques à un "langage acerbe", notamment quand ils traitent le système de "mafieux" et l'Etat de "voyou". Le Premier ministre a rappelé que cette opposition avait brillé par son absence au moment où il fallait lutter en faveur de la démocratie. Cette même opposition avait aussi refusé de prendre part au dialogue aux côtés d'autres parties, devenues aujourd'hui leurs "alliées", a-t-il ajouté. M. Ouyahia a fait observer en outre que les militants de la cause amazighe n'oublieront jamais l'absence de cette opposition à l'heure de vérité, notamment quand le président de la République avait proposé d'officialiser la langue tamazight comme langue nationale ou lorsque le chef de l'Etat avait proposé de réviser la Constitution et faire de Tamazight une langue officielle et nationale. Il a ainsi lancé à l'adresse de cette opposition: "le peuple algérien vous observe et vos militants vous fuient et se démarquent de vos extrémismes". Dans le même sillage M. Ouyahia s'est adressé à "une autre opposition", laquelle a dévié du chemin balisé par son ancien leader, le regretté Cheikh Mahfoud Nahnah (président du MSP), rappelant qu'il était un "leader national ayant placé l'intérêt de l'Algérie au-dessus de ses intérêts personnels". A ce propos, le Premier ministre a estimé que "des membres de cette famille politique ont du mal à se positionner", appelant tantôt à une "révolution" et tantôt au "dialogue ou à une participation au gouvernement". M. Ouyahia a profité de cette opportunité pour répondre, a-t-il dit, à "l'opposition radicale qui se trouve à l'extérieur du parlement", à l'instar de Nouredine Boukrouh qu'il n'a pas cité nommément et dont les apparitions sur la scène politiques sont comparées à des "éclipses solaires". Il a relevé que cet individu "est revenu sur la scène politique pour appeler le peuple à une révolution", rappelant que cette même personne avait qualifié auparavant "ce même peuple de gens manquant de civisme (ghachi en dialecte algérien)". M. Ouyahia a estimé que "cet individu veut se voir jugé ou condamné par le Pouvoir afin de devenir un zaim (leader)", affirmant que le Pouvoir "l'ignore totalement".