La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a eu lundi, au siège de l'Unesco à Paris, un entretien avec son homologue chinois, Chen Baosheng, en vue de renforcer la coopération des deux pays dans le secteur éducatif. Au cours de l'entretien, qui s'est déroulé en marge de la 39e session de la Conférence générale de l'Unesco et en présence de l'ambassadeur d'Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, les deux ministres ont échangé des vues sur les expériences des deux pays en matière d'éducation et examiné la nécessité de renforcer la coopération bilatérale, notamment en ce qui concerne l'enseignement des mathématiques, des sciences et la compréhension de l'écrit. "Notre rencontre avec le ministre chinois nous a permis d'abord d'examiner les résultats de ce qui se passe dans les compétitions internationales sur les acquis scolaires en matière de compétences en mathématiques, en sciences et dans la compréhension de l'écrit", a indiqué Mme Benghabrit dans une déclaration à la chaîne III de la radio nationale et à l'APS, à l'issue de l'entretien, soulignant que le monde asiatique occupe la première posture sur ces compétitions. Elle a ajouté que des réponses "ont été fournies par la partie chinoise sur les efforts faits en matière d'amélioration des programmes scolaires, à travers non seulement les curriculums (cheminement d'un étudiant à l'intérieur d'un projet éducatif), mais aussi à travers la formation des enseignants". "Chez nous, on a pris pratiquement presque vingt ans pour renouer avec une position principale des mathématiques dans l'éducation et dans l'enseignement", a-t-elle précisé, affirmant qu'avec les mathématiques, "nous pouvons accéder non seulement à toutes les disciplines, notamment que c'est un moyen d'ouverture sur l'innovation, une des composantes importantes du dynamisme économique de la Chine d'aujourd'hui", a-t-elle encore dit. Par ailleurs, la ministre de l'Education nationale a indiqué que les deux parties ont abordé la possibilité en Algérie, où il y a une présence importante de la communauté chinoise, de s'ouvrir sur les langues étrangères avec l'enseignement, dans le cycle secondaire, de la langue chinoise par le biais de la coopération avec la Chine". "Nous avons conclu la nécessité du renforcement de la coopération bilatérale en matière d'éducation et des invitations ont été mutuellement adressées", a-t-elle annoncé. Elle a rappelé que l'enseignement de la langue chinoise "est un projet qui est inscrit et notre objectif est d'ouvrir les horizons sur les langues étrangères", faisant remarquer que les élèves algériens "sont très friands d'aller expérimenter d'autres espaces". "Pour nous, il s'agit de donner à la langue chinoise de trouver sa place dans la configuration des langues étrangères", a-t-elle conclu. Présidant la délégation algérienne, Mme Benghabrit participe aux travaux de la 39e session de la Conférence générale de l'Unesco, ouverte lundi à Paris et qui s'étalera jusqu'au 14 novembre. Elle prendra part à la réunion de haut niveau sur le thème Renforcement des responsabilités dans la mise en oeuvre de l'Objectif de développement durable numéro 4 (ODD4) Education 2030 , ainsi qu'à la table-ronde sur le thème La responsabilité et la recevabilité : diversité des approches.