Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia a indiqué, dimanche à Alger, que le projet de loi de Finances (PLF 2018) intervenait dans "une conjoncture difficile" et s'inscrivait dans le cadre des efforts visant à consolider le développement et à préserver les équilibres macro-économiques ainsi que le pouvoir d'achat des ménages. Ce projet intervient dans "un contexte particulier" marqué, au plan interne, par "la persistance des contraintes financières" et, au plan international, par l'instabilité des marchés pétroliers, en dépit de l'accord relatif à la baisse de production du pétrole, a affirmé M. Raouia, lors de la présentation du PLF 2018 en séance plénière à l'APN sous la présidence de Said Bouhadja, en présence du ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua. Visant à renforcer l'économie nationale dans "une conjoncture difficile", ce texte "accorde la priorité à l'investissement productif, créateur de richesse et d'emploi et à encourager le climat d'affaires en boostant la dynamique économique à travers les multiples mesures qu'il prévoit, avec pour objectif de parachever les projets de développement en cours, de lancer de nouveaux projets de base, de baisser le taux d'intérêt en faveur des investisseurs producteurs et de moderniser le cadre juridique relatif à l'investissement à travers l'intégration des chèques dans les opérations financières", a-t-il précisé. Le PLF 2018 propose, par ailleurs, la révision de l'impôt sur les véhicules d'entreprises, l'exemption d'impôt pour les ventes de l'orge et du maïs et le relèvement, de 3 à 5%, de la taxe appliquée sur les propriétaires de terres non exploitées et à usage industriel. Il prévoit également l'institution d'une nouvelle taxe douanière fixée à 60%, applicable à tous les produits manufacturiers à caractère non prioritaires et à forte influence sur la balance de paiement en sus de la taxe actuelle fixée à 30%. Le même texte propose d'exclure le Fond national d'investissement (FNI) de la gestion des dépenses à caractère final pour ce qui est des programmes d'investissements publics. Pour sa part, le président de l'APN, Saïd Bouhadja, a déclaré que le PLF 2018 vise à "être un levier de croissance économique avec des indicateurs à la hauteur des défis du développement durable et exigences de la cohésion sociale" ajoutant qu'il s'agit d'une "transformation de qualité en termes d'augmentation du budget d'équipement qui dépasse pour la première fois le budget de fonctionnement".