Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a annoncé la suspension de sa démission après trois semaines de suspens politique et de spéculation autour de la partie qui avait imposé cette démission surprise annoncée dans des circonstances entourées d'ambiguïté et de flou. La plupart des Libanais ont attendu et des médias locaux ont écrit que Saad Hariri allait confirmer sa première démission, mais finalement le contraire qui s'est produit, il a suspendu cette étape politique. "J'ai discuté de ma démission avec le président", a déclaré Hariri, dont la première démission, formulée depuis Djeddah (Arabie saoudite) le 4 novembre dernier, avait été refusée par le chef de l'Etat libanais. La suspension par le Premier ministre de sa démission évite au Liban une grave crise gouvernementale et politique, qui aurait pu déstabiliser plus encore le pays, fragilisé par les tensions régionales entre l'Iran et l'Arabie saoudite. M. Aoun avait refusé jusqu'à présent d'accepter la démission de M. Hariri, la tradition voulant que celle-ci soit remise en main propre et sur le sol libanais. La démission d'un Premier ministre à partir d'un sol étranger est sans précédent dans l'histoire du Liban. Dans son discours la veille de la fête de l'Indépendance, M. Aoun a appelé les Libanais à "l'unité" et à s'éloigner des dissensions. M. Aoun s'est également adressé à la Ligue arabe, qui a accusé le Hezbollah "de financer et d'entraîner des groupes terroristes" dans des pays arabes. "Traiter avec le Liban nécessite beaucoup de sagesse, sinon cela le pousserait vers l'embrasement", a-t-il dit.