Le Premier ministre libanais toujours en détention Le kidnapping du Premier ministre libanais par l'Arabie saoudite est un échec pour la politique hostile de l'Arabie saoudite dans la région. Hier, le président libanais a considéré que la détention du Premier ministre est un acte d'agression. Le kidnapping du Premier ministre libanais par l'Arabie saoudite est dénoncé par le peuple libanais. Hier, le président Michel Aoun a qualifié la détention du Premier ministre d'acte d'agression. Le président Emmanuel Macron a noté que la démission du Premier ministre libanais n'est crédible que lorsqu'elle aura lieu au Liban. Le président libanais Michel Aoun considère la détention de son Premier ministre Saad Hariri en Arabie saoudite comme un «acte d'agression». Devant une délégation de médias, le président Aoun a noté, hier, que «le Premier ministre Saad Hariri est détenu en Arabie saoudite et nous considérons cela comme un acte d'agression», a rapporté le site El Ahed. Le président Aoun, qui a indiqué dès l'annonce de la démission de Saad Hariri en Arabie saoudite qu'il n'accepterait sa démission que lors qu'il aurait regagné le Liban, a noté aux journalistes que le cas de Hariri était un non des droits de l'Homme et portait atteinte à «la dignité de tous les Libanais». M. Aoun a ajouté que Beyrouth ferait tout pour faire libérer le Premier ministre détenu en Arabie saoudite, en soulignant que des contacts avaient été établis avec les capitales arabes et occidentales à ce sujet. «Pour le moment, l'unité des Libanais est la clé de la stabilité du pays, et nous n'avons aucun souci concernant la situation économique et financière du Liban», a-t-il dit. «Rien ne justifie que M. Hariri ne revienne pas après 12 jours. Nous le considérons donc comme en captivité et détenu, ce qui est contraire à la convention de Vienne», a noté le président Aoun cité par El Ahed. Emmanuel Macron souhaite que Saad Hariri puisse confirmer depuis le Liban sa volonté de démissionner, si tel est son choix, a noté, hier, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. La France tient à l'indépendance, à l'autonomie du Liban, dit-il. Le président de la République souhaite que le Premier ministre puisse réaffirmer, confirmer au Liban sa volonté de démissionner si tel est son choix, a noté Christophe Castaner lors du compte-rendu du Conseil des ministres. Mardi, Emmanuel Macron avait réitéré son souhait que le Premier ministre puisse se rendre au Liban comme il l'a annoncé. Le Premier ministre a créé le choc en démissionnant depuis la capitale saoudienne, dénonçant la mainmise sur son pays de l'Iran et le mouvement chiite Hezbollah. Il a affirmé dans une interview dimanche qu'il était libre, et noté qu'il allait revenir si Dieu veut au Liban. Le peuple libanais est convaincu que le Premier ministre est kidnappé par l'Arabie saoudite qui a exigé qu'il démissionne pour tenter de mettre le chaos au Liban. Contrairement à ce que l'Arabie saoudite souhaitait, les sunnites et chiites du Liban ont dénoncé le kidnapping du Premier ministre et exigé son retour au Liban. Aujourd' hui, l'Arabie saoudite est dans l'embarras. Le Premier ministre libanais a noté qu'il retourne dans quelques jours au Liban, ce qui n'arrange pas l'Arabie saoudite. Le maintenir en Arabie saoudite n'est également pas dans l'intérêt de la monarchie des pétrodollars.