L'Agence nationale de l'emploi (ANEM) privilégiera l'intégration des bénéficiaires du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), a affirmé mardi à Oran le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali. "Quelque 1,6 million de jeunes du Dispositif d'aide à l'Insertion professionnelle (DAIP) ont déjà bénéficié de l'intégration, alors que l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) a reçu des instructions pour privilégier ces travailleurs dans ses placements, afin de réduire leur nombre", a fait savoir le ministre, lors d'une conférence de presse animée à l'issue de sa visite à Oran. Mourad Zemali a ajouté que 400.000 autres jeunes attendent leur intégration, déclarant "nous recherchons des solutions durables pour ces jeunes travailleurs issus du dispositif DAIP, mais nous sommes parfois confrontés à quelques problèmes". "Sur ces 400.000 travailleurs, 320.000 se trouvent dans les administrations, ce qui pose problème, mais je tiens à les rassurer que des solutions seront trouvées", a-t-il assuré, ajoutant que le cas de 80.000 autres travailleurs est plus aisé à régler, car s'agissant de métiers en relation avec le bâtiment, entre autres. Au sujet des 500 milliards DA versés à la Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS) dans le cadre de la Loi de finances 2018, le ministre a expliqué que "cette somme a été versée à la CNAS en vue d'équilibrer ses finances, car depuis 2013, la CNAS soutient financièrement la Caisse nationale de retraite (CNR) et l'Etat a, donc, honoré les dettes de la CNR auprès de la CNAS". "Il y a 3,1 millions de retraités en Algérie dont un tiers en retraite anticipée. Les pensions représentent quelque 550 milliards DA par an et cela a posé des problèmes à la CNR. C'est pour cela que la CNAS a pris à sa charge l'aide de la CNR et continuera à le faire", a ajouté le ministre, affirmant que "les entreprises qui ne paient leurs cotisations à la CNAS seront poursuivies". Concernant le devenir des travailleurs dans le cadre de l'ouverture des capitaux des entreprises, Mourad Zemali a expliqué que l'ouverture du capital d'une entreprise permet la préservation de l'outil de travail avec la préservation de l'emploi. "C'est une bouffée d'oxygène pour les entreprises en difficulté financière", estime-t-il. Pour ce qui est de l'effacement des pénalités de retard des paiements des traites des micro-entreprises créées dans le cadre de l'ANSEJ, le ministre a indiqué que le dossier est à l'étude, soulignant que 60% des projets ANSEJ sont financés à partir des sommes récupérées. En conclusion, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a annoncé que la commission des métiers pénibles "sera installée durant ce mois de janvier et entamera immédiatement sa mission qui consiste à déterminer les dangers professionnels et l'établissement d'une liste de ces métiers", ajoutant que les secteurs concernés seront invités à donner leurs avis avant la validation définitive de cette liste.