La ministre de l'Environnement et des Energies Renouvelables, Fatma Zohra Zerouati a procédé, jeudi à Alger, à l'installation des conseils scientifiques de trois organismes publics sous tutelle du secteur, comme première étape visant l'activation du rôle de ces conseils dans le cadre de l'application du nouveau modèle économique. Il s'agit du Centre national de développement des ressources biologiques, le Commissariat national du littorale et l'Agence nationale des changements climatiques qui ont été dotés de conseils scientifiques composés de 50 membres dont des experts et chercheurs dans plusieurs domaines portant sur l'environnement et les énergies renouvelables. Lors d'une réunion ayant regroupé des experts, des spécialistes et des cadres du ministère, Mme Zerouati a souligné dans une allocution qu'il était "impossible d'engager une action sans l'implication permanente des spécialistes et des scientifiques", affirmant qu'"il est impératif que chaque responsable s'acquitte de ses missions et des responsabilités qui lui incombent". Mme Zerouati a indiqué que l'activation des conseils scientifiques des organismes publics sous tutelle du secteur revêt une importance majeure et urgente, ajoutant que le rôle de ces conseils consiste à dégager une vision prospective concernant les problèmes écologiques et d'anticiper les solutions. La ministre a ajouté qu'en raison de l'adhésion de l'Algérie à plusieurs conventions internationales relatives à la préservation des ressources environnementales et naturelles, l'Etat oeuvre à préserver le capital biologique et faire de l'environnement un secteur productif et source de richesse dans le cadre de la nouvelle orientation du modèle économique à l'horizon 2030. Dans le cadre du programme du président de la République et après adoption du Plan du Gouvernement par les deux chambres du Parlement, le secteur de l'environnement et des énergies renouvelables a donné des instructions aux organismes publics sous sa tutelle pour améliorer le niveau de leurs prestations, a fait savoir Mme Zerouati qui a ajouté que l'action de ces organes doit être au diapason de la nouvelle tâche du ministère et des exigences du secteur. Elle a mis en avant le caractère administratif de ces organismes qui jouissent de la personne morale et de l'autonomie financière d'autant plus qu'elles sont gérées par un conseil d'orientation et dirigées par un directeur général. Concernant les missions de ces organismes , Mme Zerouati a indiqué que ces derniers sont consultés dans toutes les questions à caractère scientifique. Ils peuvent formuler des propositions dans le cadre de la stratégie relative au littoral, aux changements climatiques et aux ressources biologiques. L'objectif de la consultation de ces organes est de contribuer à la préservation des énergies biologiques et au renforcement du tourisme écologique à travers la protection des espèces uniques et la définition des sites écologiques importants. Ils seront chargés également de l'élaboration d'un modèle de l'économie verte et l'encouragement des investissements dans le domaine de "l'entreprenariat vert". Les conseils scientifiques sont tenus de jouer un rôle consultatif comme étant un outil d'orientation et d'assistance dans la concrétisation de différents projets et la concrétisation des objectifs du développement durable, a fait savoir la ministre, réaffirmant son engagement à suivre et à évaluer ces conseils de façon permanente. Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l'Environnement et des Energie renouvelables M. Kamel-Eddine Belatreche, a indiqué que l'installation des conseils scientifiques intervient dans le cadre de la mise en oeuvre du nouveau modèle économique qui repose sur l'économie verteet les énergies renouvelables. M. Belatreche a ajouté que les organismes publics concernés sont tenus de la mise en oeuvre de la stratégie relative à diversité biologique, la valorisation du nouveau modèle économique, la préservation et la valorisation du littoral outre la lutte contre les effets des changement climatiques y compris le respect des engagements et conventions internationaux de l'Algérie dans ce domaine. Selon l'intervenant, la concrétisation de ces objectifs est tributaire de l'implication de la société civile, d'une part, et des experts et spécialistes, d'autre part.