Le ministre des Travaux publics et des Transports, M. Abdelghani Zaalane a affirmé, jeudi à Alger, que le Gouvernement a inscrit 189 opérations pour la réalisation de gares routières à travers le territoire national, faisant état de la réception, à ce jour, de 81 nouvelles gares dont 74 sont entrées en service. Répondant aux membres du Conseil de la nation lors d'une plénière consacrée aux questions orales, M. Zaalane a indiqué que dans le cadre de l'organisation du Service public et l'amélioration du transport routier des voyageurs, la Société de gestion des gares routières d'Algérie (Sogral) s'est vue confier la gestion d'une grande partie de ces structures, soit 65 gares, relevant que cette entreprise était confrontée, au niveau de certaines wilayas, à des problèmes liés au refus des transporteurs d'utiliser ces nouvelles gares, ce qui lui a engendré un déficit financier dans une vingtaine de 20 gares. Par ailleurs, et à la question du sénateur Mohamed Taieb Laskari sur la disponibilité de l'Algérie à améliorer les liaisons aériennes vers l'Afrique, M. Zaalane a rappelé la concrétisation de certaines initiatives mixtes en matière d'aviation civile, même si, a-t-il dit, leur application sur le terrain n'est pas généralisée. Le ministre a indiqué, dans ce contexte, que la déclaration de Yamoussoukro, entérinée par l'Algérie en 1999, visait à homogénéiser les politiques de transport et le libre échange des droits de transit aérien dans les marchés intérieurs africains à travers la création d'un espace aérien unifié.. Zaalane a rappelé d'abord que Air Algérie assurait régulièrement des services de transports de voyageurs et de fret vers l'Afrique à la faveur d'accords bilatéraux de transport aérien à partir et vers neuf Etats membres de l'Union africaine (UA), à savoir l'Egypte, la Tunisie, le Maroc, le Sénégal, la Mauritanie, la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, soulignant que les dispositions de cette Déclaration permettaient d'exploiter des vols réguliers de voyageurs et de fret. Après avoir fait état de l'actualisation de certains accords bilatéraux, notamment avec l'Afrique du Sud, le Kenya et le Gabon, le ministre a indiqué que l'Algérie avait été destinataire récemment de demandes de projets d'accords bilatéraux de la part de l'Ethiopie et du Niger en matière de ciel ouvert sur le transport aérien, et ce, dans le but d'encourager les exportations hors-hydrocarbures vers ces pays. ==De nouvelles lignes aériennes vers les capitales africaines après la réception de la nouvelle aérogare d'Alger== Par ailleurs, le premier responsable du secteur des Transports a indiqué que le plan de développement d'Air Algérie prévoyait, après la réception projet d'extension de l'aéroport international d'Alger au cours du 2e semestre 2018, le lancement progressif de nouvelles lignes aérienne vers plusieurs capitales africaines, dont Brazzaville, Libreville, Yaoundé, Addis-Abeba et Conakry, des destinations, a-t-il dit, qui viendront s'ajouter aux lignes déjà exploitées par la compagnie nationale vers Dakar, Niamey, Ouagadougou, Nouakchott et Abidjan. L'activité d'Air Algérie en Afrique est très limitée et se base essentiellement sur le transit à partir et vers l'Afrique avec l'Europe, l'Amérique du Nord, l'Asie et le Moyen-Orient, les lignes directes vers les pays africains demeurant très restreints en raison des faibles relations économiques et touristiques, a ajouté le ministre, soulignant que l'entrave majeure à l'élargissement du réseau de transport aérien au niveau continental était d'ordre économique (rentabilité de la ligne) et non pas d'ordre juridique. C'est pour ces raisons, poursuit le ministre, que l'Algérie a privilégié l'application des dispositions de la Déclaration de Yamoussoukro relative à l'ouverture de l'espace aérien dans le cadre des accords bilatéraux. Abordant les difficultés qui se posent à l'application de la Déclaration de Yamoussoukro, M. Zaalane a indiqué qu'elles sont dues au manque de moyens permettant à la compagnie nationale de faire face à la concurrence rude des grandes compagnies aériennes africaines. Il a affirmé, à ce propos, que l'Algérie "n'est pas opposée à l'application de la Déclaration de Yamoussoukro" mais a différé son application, à l'image de plusieurs Etat africains, en attendnt la réunion des conditions nécessaires et le lancement du plan de développement permettant à la flotte aérienne nationale de faire face à la concurrence.