Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié, lundi, de "démarche inamicale" et de "geste provocateur" l'expulsion de ses diplomates par des pays membres de l'Union européenne et de l'Otan, promettant d'y répondre en conséquence. "Nous exprimons nos vives protestations à la suite de la décision prise par un certain nombre de pays membres de l'UE et de l'OTAN d'expulser des diplomates russes. Nous considérons cela comme une démarche inamicale qui ne correspond pas aux objectifs et aux intérêts d'établir les raisons sous-jacentes et de rechercher les auteurs de l'incident survenu dans la ville de Salisbury le 4 mars", indique un communiqué du MAE russe. "Le geste provocateur de la soi-disant solidarité de ces pays avec Londres, qui a aveuglément suivi les autorités britanniques dans le soi-disant ‘cas Skripal' et qui ne sont jamais parvenus à régler les circonstances de l'incident, est une continuation de la politique de confrontation pour dégénérer la situation", ajoute la déclaration publiée sur le site du ministère russe. Selon la diplomatie russe, les autorités britanniques ont "adopté de facto une position préjugée, biaisée et hypocrite", après avoir présenté des "accusations infondées contre la Russie, en l'absence d'explications sur ce qui s'est passé, et en refusant de s'engager dans une interaction significative". Pour Moscou, l'affaire Skripal est "une tentative sur la vie des citoyens russes sur le territoire de la Grande-Bretagne", ajoutant que "malgré nos demandes d'informations répétées adressées à Londres, la Russie ne dispose d'aucune information à ce sujet. Le MAE russe déplore que les "alliés britanniques" suivent" aveuglément le principe de l'unité euro-atlantique au détriment du bon sens, des règles du dialogue étatique civilisé et des principes du droit international". "Il va sans dire que ce mouvement hostile de ce groupe de pays ne passera pas inaperçu et nous y répondrons", conclut le communiqué. Quatorze Etats membres de l'Union européenne (UE) ont décidé d'expulser des diplomates russes, dans le cadre de l'affaire Skripal, a annoncé lundi le président du Conseil européen Donald Tusk. Un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, Serguei Skripal, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients le 4 mars dernier aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni. Le Royaume-Uni place "une bombe à retardement" dans les relations Russie-UE (Diplomate russe) La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a estimé lundi que la Grande-Bretagne a placé une "bombe à retardement" dans les relations russo-européennes, "tandis que tout le monde semble avoir oublié que Londres est sorti de l'Union européenne". "Moscou prendra des mesures de rétorsion à l'encontre de chaque pays qui a expulsé des diplomates russes", a indiqué Zakharova, citée par l'agence Sputnik, ajoutant que ces mesures concerneraient tout type d'actions, y compris la fermeture du Consulat général de Russie aux Etats-Unis. La Première ministre Theresa May "est venue au sommet de l'UE pour appeler à la solidarité, à cette uniformité de politique étrangère qui est une loi pour les pays de l'Union européenne", a poursuivi Maria Zakharova. Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié, lundi, de "démarche inamicale" et de "geste provocateur" l'expulsion de ses diplomates par des pays membres de l'Union européenne et de l'Otan, promettant d'y répondre en conséquence. Plusieurs autres pays européens, les Etats-Unis et le Canada ont pris lundi la décision d'expulser des diplomates russes en réaction à l'empoisonnement au Royaume-Uni de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia. Quatorze Etats membres de l'Union européenne (UE) ont décidé d'expulser des diplomates russes, dans le cadre de l'affaire Skripal, a annoncé lundi le président du Conseil européen Donald Tusk. Un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, Sergueï Skripal, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients le 4 mars dernier aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.