L'Agence nationale des déchets (AND) et l'entreprise publique Sopte, filiale du groupe Divindus, ont signé mercredi à Alger un protocole d'accord de partenariat avec un groupement d'entreprises canadiennes (Sherbrooke OEM/LID/GGL) pour la réalisation d'un projet pilote portant sur la gestion intégrée des déchets ménagers et assimilés à faible émission de gaz à effet de serre (GES). L'accord a été paraphé par le directeur général de l'AND, Mohamed Karim Ouamane, le P-dg du groupe Divindus, Fourat Mahdjoub, le président de Sherbrooke OEM, Alain Brasseur, le président de Global green links (GGL), Smail Ouicher, le président de Lakson international développement (LID), Mohammed Lakhmiri, en présence de la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zahra Zerouati et du secrétaire général du ministère de l'Industrie et des mines, Khireddine Medjoubi ainsi que l'ambassadrice du Canada en Algérie, Patricia McCullagh. Ce projet vise à valoriser les déchets ménagers et fiente de volaille et permettra de produire et de commercialiser des fertilisants organiques, de l'électricité (pour les besoins énergétiques locaux) et de la matière première non organique récupérée à partir du tri. Ce projet écologique permettra aussi de réduire les besoins en foncier destinés à l'enfouissement technique de 75% et de diminuer les charges de gestion des déchets, a-t-elle souligné. "L'industrie, les finances, le commerce et l'agriculture entre autres, devront bénéficier de larges impacts positifs que générera ce projet commun qui vise à développer de nouvelles activités à forte valeur ajoutée et à participer à l'amélioration de l'environnement", avance Mme Zerouati. Outre la création de la richesse et de l'emploi, ce partenariat intersectoriel contribuera à la réduction de la facture d'importation des engrais chimiques qui se chiffre à quelque 300 millions de dollars par an et permettra de disposer, pour le secteur agricole, de fertilisants organiques de qualité garantissant une gestion durable et assurant une rentabilité optimale tout en préservant la nappe phréatique. Le secrétaire général du ministère de l'Industrie et des mines a estimé de son coté que ce genre de projet permettra de passer du concept "déchet" qui constitue un fardeau financier et environnemental, vers le concept "ressource" représentant une richesse économique à haute valeur ajoutée. Selon les explications des experts présents à la cérémonie de signature, la gestion des déchets reste une activité négligée en Algérie qui enregistre un manque à gagner dans ce domaine de près de 120 milliards de dinars annuellement.