La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, a affirmé jeudi à Alger que son secteur œuvrait, dans le cadre d'un nouveau modèle économique s'étendant jusqu'à 2035, à encourager et à accompagner les projets de récupération et de recyclage qui contribuent à la valorisation de tous les déchets. La stratégie de la gestion intégrée de déchets repose sur l'encouragement de l'investissement et le recyclage d'un maximum de déchets, estimés actuellement de 13 millions de tonnes/jour, dont 6,1 millions de tonnes sont récupérables alors que le taux réel du recyclage ne dépasse pas les 7% au niveau national, a précisé Mme Zerouati lors d'une plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN). À ce propos, la ministre a fait savoir que son secteur tend à se diriger vers une véritable industrialisation de déchets à travers la mise en place de centres de gestion intégrée de déchets, rappelant la rencontre qu'elle a eue récemment avec le vice-ministre sud-coréen de l'Environnement, consacrée à la présentation du rapport final relatif à l'étude de faisabilité pour la réalisation d'un centre intégré de gestion des déchets à Hamissi (Alger). La ministre de l'Environnement a réitéré l'attachement de ses services et de tous les intervenants à parvenir à zéro déchet à l'avenir. Par ailleurs, Mme Zerouati a indiqué qu'un protocole d'accord et de partenariat a été signé récemment entre l'AND (Agence nationale des déchets) et l'entreprise publique Sopte, filiale du groupe Divindus, et trois sociétés, dont deux canadiennes, pour la réalisation d'un projet de tri, de transformation, de valorisation et de commercialisation des déchets à même de développer les recherches liées à l'activité écologique au profit des wilayas de Constantine et de Sétif. Elle a ajouté que ce projet visait à activer le plan pilote de gestion des déchets ménagers et de réduction des émissions de gaz causant le réchauffement climatique. La ministre a mis en avant, également, l'accompagnement et le soutien de son secteur aux entreprises ayant signé des contrats de performance avec le ministère pour l'utilisation de technologies respectant l'environnement. En réponse à une question du député Djamel Kikane (RND) sur la récupération des déchets ménagers notamment plastiques, la ministre a fait état de nouvelles lois strictes obligeant les propriétaires d'usines et d'entreprises à prendre en charge la récupération et le recyclage de leurs déchets. Mme Zerouati a évoqué, en outre, la préparation d'un plan d'action visant à convertir les entreprises de production de sachets en plastique en entreprises de production de sacs en papier ou de sachets non nocifs à l'environnement et à la santé, soulignant qu'une telle reconversion nécessite un appui financier à venir grâce à des dotations du Fonds national de l'environnement et du littoral. La ministre a rappelé, d'autre part, la mise en service d'une unité au centre l'enfouissement de Hamissi (Alger) qui traite et récupère les sachets en plastique d'une capacité de 250 t/j. APS