Les participants à une rencontre de sensibilisation sur les biens culturels saisis par les services de la sûreté nationale et conservés au musée de Sétif, ont considéré, de manière consensuelle, que l'efficacité de l'élément humain dans la protection du patrimoine issu de la contrebande "surpasse" les différents moyens et dispositifs utilisés à cet effet. S'exprimant en marge de cette rencontre organisée mercredi par le musée national de Sétif, à l'occasion du mois du patrimoine, le responsable de la communication de la police des frontières de l'aéroport du 8 mai 1945, le lieutenant de police, Zoheir Bendechache, a indiqué, à l'APS, qu'"en dépit des moyens modernes mis à la disposition de tous les services de sécurité, la spécificité de ce type de délit a besoin de la compétence et la vigilance de l'homme plus que tout autre chose". Ce même responsable a considéré également la formation spécialisée de l'élément humain comme l'un des facteurs les plus importants dans la diminution des cas de contrebande du patrimoine archéologique et culturel, eu égard à sa diversité et à la difficulté de l'identifier et le classifier. Pour sa part, la directrice du musée et chercheur en archéologie, Chadia Khalfallah, a souligné la nécessité d'intensifier les efforts et la coordination entre les corps constitués à l'instar de la gendarmerie nationale, la police et les douanes en vue de sécuriser et protéger les biens culturels et archéologiques, matériels et immatériels. Elle a soutenu, dans ce contexte, qu'aux stages de formation s'ajoutent les mécanismes opérationnels dont disposent les personnes chargées de lutter contre ce type de criminalité, notamment au niveau des zones sensibles, et la sensibilisation du citoyen à l'importance du patrimoine, notamment dans les zones reculées, susceptible de contribuer à la réduction de la contrebande du patrimoine culturel. De son côté, le directeur de la culture de la wilaya de Sétif, El Yazid Gharzouli, a indiqué que cette rencontre vise également à fournir les mesures préventives pour contrecarrer tous les dangers et les formes de modification, de détérioration et tout préjudice pouvant être occasionné au patrimoine national, matériel ou immatériel, et à débusquer tous les individus et les réseaux qui cherchent à le faire sortir illégalement du pays. Les participants à cette rencontre, dont l'ouverture a été présidée par le wali de Sétif, Nacer Maâskri, en présence d'étudiants de l'institut d'archéologie de l'université de Sétif, a regroupé de nombreux partenaires de la lutte contre la contrebande tels que la police, la gendarmerie, les douanes et des représentants d'associations activant dans la protection du patrimoine. Plusieurs sujets ont été abordés par les participants à cette rencontre, dont une intervention intitulée "Les saisies de biens culturels au niveau des frontières", présentée par le lieutenant de police des frontières au niveau de l'aéroport du 8 mai 1945.