L'Algérie, la Tunisie et l'Egypte, pays voisins de la Libye, ont réitéré la nécessité de mettre en œuvre la feuille de route de l'ONU pour la résolution politique de la crise libyenne et d'assurer les conditions propices à son accélération conformément à la vision de l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, qui a promis de dévoiler incessamment des propositions pour un référendum ou des élections nationales. Dans un communiqué final sanctionnant la réunion ministérielle tripartite (Algérie, Tunisie et Egypte) présidée par le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel, à laquelle ont pris part ses homologues égyptien, Sameh Chokri, et tunisien, Khemaies Jhinaoui, les trois pays ont mis en avant "l'importance de la mise en œuvre du plan d'action onusien". Ils ont également salué "les avancées réalisées" dans ce sens, appelant toutes les parties libyennes dont celles influentes à "davantage de concessions pour mettre l'intérêt national au dessus de toute autres considérations et à réaliser le consensus national pour dépasser l'étape de transition". "Il est essentiel que le processus politique avance", a-t-il dit. "Alors que les élections devraient se tenir au plus tôt, les conditions adéquates sont nécessaires, avec un nouveau cycle d'inscriptions électorales, un engagement à l'avance à respecter les résultats, et des arrangements financiers et en matière de sécurité", a-t-il précisé. Ghassan Salamé a promis de dévoiler des propositions pour un référendum ou des élections nationales lors d'une prochaine rencontre avec le Conseil de sécurité, tablant toujours sur un scrutin en 2018. "Le statu quo n'est pas acceptable et il appartient désormais aux acteurs politiques libyens de respecter la volonté populaire qui est favorable aux élections", a-t-il réagi.