Le sommet entre le président américain, Donald Trump, et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un, prévu le 12 juin à Singapour alimentait mardi les débats marqués par l'optimisme des uns et le scepticisme des autres, alors que les préparatifs vont bon train pour ce rendez-vous, prévu à Singapour le 12 juin à 9h00 (1h00 GMT). Dans 8 jours, le monde scrutera avec attention la poignée de mains entre Donald Trump et Kim Jong Un lors d'un sommet "historique". La rencontre, la première entre un président américain en exercice et un dirigeant nord-coréen, devrait être centrée sur la dénucléarisation de la péninsule et l'amélioration des relations entre Washington et Pyongyang. "Nous nous préparons activement (pour ce sommet)", a indiqué Sarah Sanders, porte-parole de M. Trump, affirmant que des "progrès significatifs" avaient été enregistrés dans les discussions avec Pyongyang. Dans une nouvelle manifestation de la détente entre Washington et Pyongyang, le président américain s'est entretenu vendredi avec le général Kim Yong Chol, porteur d'une lettre personnelle du dirigeant nord-coréen. Toutefois, un éventuel assouplissement des sanctions imposées contre Pyongyang, rend plutôt sceptiques des sénateurs démocrates américains. Ces derniers, ont appelé le président Donald Trump à suivre une stratégie ferme face à Pyongyang afin de ne pas rater une "occasion historique", l'exhortant à ne pas alléger les sanctions sans avoir obtenu sa dénucléarisation complète et vérifiable, sans quoi le Congrès pourrait agir. Affirmant soutenir le sommet et œuvrer en faveur de son succès, sept influents sénateurs de la mouvance démocrate ont, dans ce sens, mis en garde Donald Trump contre toute tentation de signer un accord coûte que coûte. "Nous espérons tous que le président réussira dans sa quête de paix. Nous espérons vraiment qu'il sera capable de parvenir à un accord durable et solide', ont-ils écrit. Dans leur lettre, les sénateurs démocrates affirment que "tout accord allégeant implicitement ou explicitement les sanctions contre la Corée du Nord en échange de toute autre chose que la mise en œuvre vérifiable de son obligation de démanteler ses arsenaux nucléaire et balistique serait un mauvais accord". Pour le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, "la Corée du Nord ne connaîtra de répit sur le front des sanctions que quand elle aura pris des mesures "irréversibles" vers la dénucléarisation. "Nous pouvons nous attendre, au mieux, à un chemin de négociations semé d'embûches", a déclaré M. Mattis. De son côté Séoul, a indiqué surveiller les changements dans l'armée nord-coréenne après des informations selon lesquelles Pyongyang a remplacé trois de ses plus hauts gradés avant un sommet avec les Etats-Unis. Selon la presse, les changements en cours, rapportés fin mai, pourraient "viser à empêcher d'éventuelles protestations des cadres de l'armée nord-coréenne face à des changements en matière de politique nucléaire". "Nous allons surveiller les développements", a déclaré un porte-parole du ministère, Biak Tae-hyun. Nous pouvons être prudemment optimistes au moment où nous allons de l'avant", a déclaré de son côté le ministre sud-coréen de la Défense, Song Young-moo, au sujet du dossier nord-coréen. Alors que se profile le sommet entre le président américain Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong Un, le pays hôte, Singapour, se prépare à accueillir la rencontre, décidant, entre autres, que le périmètre autour de l'hôtel Shangri-La soit classé du 10 au 14 juin comme "zone d'événement spéciale".