La représentation du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Algérie a présenté lundi à Alger les premiers résultats du projet d'appui de l'ONU à la Stratégie nationale de la pêche et de l'aquaculture. Ce projet d'appui a été lancé en 2014 en collaboration entre le ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche en collaboration, le PNUD, l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et l'Organisati on des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Il comporte des plans d'action pour la pêche artisanale et l'aquaculture et un plan de renforcement de capacité dans la pêche avec un système de suivi, a expliqué le représentant-résident du PNUD en Algérie, Eric Overvest, lors d'un séminaire organisé en collaboration avec le ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche. Selon lui, ces trois plans ont permis notamment la formation de professionnels de l'aquaculture et de cadres institutionnels dont des stages ont été organisés à l'étranger. A ce propos, il a relevé la nécessité de la mise en oeuvre de la stratégie à travers l'expertise internationale et aussi l'accompagnement des acteurs au niveau des différentes wilayas pour les encourager "à mettre en place un maximum de ressources pour développer ce secteur". Il a aussi mis l'accent sur l'importance de développer l'aquaculture dans les zones sahariennes ainsi qu'en eau douce dans les zones intérieures du pays à l'image des fermes aquacoles lancées dans les wilayas de Ouargla et d'El Oued. Cette stratégie, a rappelé M. Overvest, vise à doubler la production aquacole en Algérie pour passer de 100.000 à 200.000 tonnes/an, notamment à travers l'amélioration de la réglementation, le suivi et l'évaluation de l'activité via des systèmes d'information. "Il existe un grand potentiel pour mieux exploiter de manière durable les ressources halieutiques et, ainsi, réduire la facture d'importation de produits de la mer", a avancé le représentant du PNUD qui a signalé que l'Algérie importe actuellement 40.000 tonnes/an de poisson. Présent à cette rencontre, directeur général de la pêche et de l'aquaculture auprès du ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, Taha Hammouche, a fait valoir que cette stratégie nationale de la pêche et de l'aquaculture doit permettre "l'organisation de la filière dans un cadre de développement durable, le renforcement de la sécurité alimentaire en Algérie, la création d'emplois et la contribution au développement de l'économie nationale en tenant compte de la préservation du parc marin national, le respect de l'environnement et l'accessibilité en matière des prix". Il a appelé, en outre, à "mieux organiser" l'activité de la pêche et de l'aquaculture tout en relevant l'évolution du secteur depuis l'année 2000 à travers la mise en place et le développement des infrastructures pour atteindre le nombre de 44 ports et abris côtiers au niveau national. De surcroît, il a évoqué la "dynamique d'investissement" qui caractérise le secteur avec le lancement de 300 projets aquacoles durant ces deux dernières années avec des investissements allant de 200 à 300 millions de dinars par projet. Parmi ces projets aquacoles, 65 sont entrés dans leur première phase de production et permettant de passer de 5.000 tonnes/an actuellement à 33.000 tonnes/an de production de poisson.