La 10ème réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de l'Accord de réduction de la production pétrolière des pays de l'Opep et non-Opep (JMMC), clôturée dimanche, a constitué une occasion pour réitérer la volonté des deux groupes à stabiliser le marché du brut dans l'intérêt de l'économie mondiale. A cette occasion, un vibrant hommage a été rendu au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour ses efforts pour stabiliser le marché pétrolier et la conclusion de l'accord de 2016 ayant permis une remontée des prix de 20 dollars à cette époque à environ 80 dollars actuellement. Le Comité ministériel mixte de suivi Opep non- Opep (JMMC) a noté au cours de cette réunion d'une journée, que malgré les incertitudes croissantes concernant les fondamentaux du marché pétrolier, les 25 pays producteurs continuent de chercher un marché pétrolier mondial "équilibré" et durablement "stable". Ainsi, les ministres des pays Opep et non Opep ont été unanimes quant à la nécessité de maintenir le dialogue entre eux et avec les pays consommateurs. Cela permettra de parvenir à des prix du brut favorables aux économies des deux parties, ont-ils fait valoir. Dans son allocution d'ouverture des travaux de la réunion, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a appelé les pays producteurs, l'industrie pétrolière et les consommateurs à "capitaliser leurs efforts positifs" et à assurer une transition "souple" afin de ne pas déstabiliser le retour en cours à l'équilibre du marché pétrolier. Selon lui, le Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord de réduction de la production pétrolière des pays de l'Opep et non-Opep (JMMC) et son organe technique (JTC) sont l'expression d'une "bonne gouvernance qui donne au marché pétrolier une visibilité nécessaire et plus de transparence notamment sur le niveau mensuel d'offre des 25 pays signataires". Pour sa part, le ministre émirati de l'Energie et de l'industrie et néanmoins président de l'Opep, Souhail Mohamed Al Mazraoui, a affirmé que l'Opep "n'est pas une organisation politique" et que son rôle consiste plutôt à stabiliser le marché pétrolier. Dans une déclaration à la presse en marge des travaux du JMMC, M. Al Mazraoui a souligné que "l'Opep n'est pas une organisation politique et n'est pas concernée par les pressions politiques", faisant allusion au récent tweet du président américain Donald Trump dans lequel il a demandé aux pays de l'Opep à augmenter leur production accusant l'Organisation de "pousser pour des prix du pétrole toujours plus haut". A ce propos, le ministre émirati a tenu à préciser que l'Opep "n'est pas chargée de faire hausser ou baisser les prix du brut mais plutôt de stabiliser le marché". De son côté, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled El Falih, a affirmé qu'il demeurait confiant qu'il y ait suffisamment d'offre de pétrole, et ce, en prenant des "mesures appropriées" pour le long terme. Par ailleurs, M. El Falih a affirmé, dans une déclaration à la presse en marge de la réunion, que son pays "n'influence pas les prix" et qu'""il n'existe pas d'accord pour augmenter la production" de pétrole actuellement. Selon lui, la stabilité marquant actuellement le marché pétrolier, avec un baril de l'ordre de 80 dollars, est "favorable aux producteurs et consommateurs". Le ministre de l'Energie russe, Alexandre Novak, a appelé, quant à lui, à l'élargissement de la coopération entre les pays producteurs de pétrole au sein et hors Opep pour réaliser une stabilité à long terme sur le marché mondial. "A l'approche de la fin 2018 (date d'expiration de l'accord de réduction de la production pétrolière), il est nécessaire de réfléchir sérieusement à l'élargissement de notre partenariat pour faire face aux nouveaux défis actuels et futurs", a précisé M. Novak dans une allocution à l'ouverture des travaux.